Chapitre 127 (2) - Yann

211 28 7
                                    

     Henri n'arrêtait pas de me gonfler tandis que je me préparais, il a même insisté pour que je peigne mes cheveux. En dépit de ma volonté, je l'ai fait. De toute façon, je suis sûr que Lilas les préfère en vrac parce qu'elle aime bien passer ses doigts dedans. Mais je fais un effort pour aujourd'hui. Je n'en reviens pas que je suis fringué comme ça, j'ai l'impression d'être dans une de ces comédies musicales à la con. Dire que l'an dernier, je me serais rouler par terre, si on m'avait dit qu'un certain vingt-cinq novembre, je serais effectivement comme un de ces gars. Je ne regrette pas d'avoir répondu à ce message ce jour-là. Je ne regrette rien.


✠✠✠

     C'est encore pire maintenant qu'elle est en face de moi, j'ai envie de me foutre de nos gueules parce que cette situation est tellement éculée. Mais je me mors l'intérieur de la bouche pour ne pas faire éclater mon rire, au pire Lilas me colle son poing dans la gueule. Henri lui fait la bise en lui glissant certainement un compliment tandis que je lui lance un regard séducteur. Elle est juste sublime. Henri et Camille s'éloignent, je n'entends même pas ce qui se dit parce que mes pensées se sont égarées sur sa présence. Je m'approche enfin et dépose un baiser sur ses lèvres en me retenant de carrément les lui bouffer.


     — J'aimerais savoir ce qui se cache là-dessous, dis-je en traçant un chemin de son cou à l'ouverture de son manteau.

     — Et moi donc, répond-elle sur le même temps.

     — J'ai une surprise pour toi. À dire vrai, je préparais ça depuis longtemps, éludé-je en prenant sa main.

     La surprise c'est une voiture. J'en ai discuté au préalable avec mon père, il s'est littéralement foutu de ma gueule parce que je suis amoureux. Je sais conduire depuis assez longtemps, du coup.

     — Après vous mademoiselle, gouillé-je en désignant le siège, après avoir ouvert la portière.

     Elle sourit, puis s'installe. Je ferme la portière, contourne la voiture et m'installe à mon tour dans celle-ci. Je sens que ça va être une soirée inoubliable.

     — Depuis quand tu sais conduire ? plaisante-t-elle une fois que j'engage le véhicule sur la route.

     — Depuis toujours, réponds-je, hilare.

     — La vache, c'est trop irréel pour moi. Dis-moi que ce n'est pas un rêve, please.

     Je souris et lui dis que ça n'en est pas un, mais je n'en suis pas si sûr moi-même. Si ça se trouve un malheur va nous frapper, on va peut-être mourir écrasés dans cette caisse main dans la main. Putain, moi qui ai toujours été quelqu'un de sensé, voilà que je raconte des conneries pareilles.

✠✠✠

     On arrive à ce restaurant quelques minutes plus tard. Je fais comme dans les films justement, et vient ouvrir la portière en lui tendant la main. Elle s'empare alors de celle-ci. La portière refermée, on avance bras dessus bras dessous vers l'entrée du restaurant. De l'extérieur, tout a l'air normal. Mais une fois qu'on pénètre dans celui-ci, je me retiens mal de rire. Lilas a les iris tellement pétillants que je ne veux pas briser ces étincelles. Le restaurant est décoré de roses rouges çà et là, il y en a même sur la table pour deux au centre. Deux chandailles, des verres et un service en argent embellissent cette dernière. Mon rire qui menaçait de jaillir reste terré dans ma gorge, faisant place à la béatitude. Je suis ébahi, de même pour Lilas qui n'arrête pas de lâcher des jurons.


     — Putain de bordel de merde ! J'en reviens pas qu'ils aient fait ça, s'exclame-t-elle.

     — Eh bien, moi non plus. C'est trop balèze, putain.

     Il y a un barman et une serveuse au comptoir, puis un pianiste qui joue une mélodie avenante dans un coin du restaurant, lui donnant ainsi une atmosphère chaleureuse. J'aide Lilas à s'installer après lui avoir retirer son manteau. C'est là que je découvre sa tenue, je pense que je bave littéralement un moment tant mes iris sont figés sur celle-ci. Elle est ravissante. Et le mot est faible.

     — Tu es… à  couper le souffle.

     Elle se contente de sourire timidement. J'en fais autant en retirant mon manteau, dévoilant ainsi mes vêtements, une chemise manches longues et un jean : simple et efficace.

     — Je m'attendais quand même à un costume.

     — Seriez-vous déçue gentille dame ?

     — Loin de là monseigneur.


     Nous nous installons autour de la table. Je ne peux m'empêcher de la dévorer du regard. Le dîner nous est apporté par la serveuse, accompagné d'une bouteille de vin. Tout cela est excellent, les mets ainsi que ce dernier. On s'échange à peine quelques mots durant le dîner. Je pense qu'une bataille fait rage dans son esprit, ce qui est aussi le cas pour moi. Le dessert, qui s'avère être un gâteau au chocolat, nous parvient. Elle mange sa première bouchée et ses yeux se ferment instinctivement.


     — Putain, achevez-moi ! Le chocolat c'est mon histoire d'amour, souffle-t-elle entre deux bouchées.

     — Et moi, alors ? feins-je d'être vexé.

     Elle me fait un sourire lénifiant.

     — Tu fais partie de notre histoire d'amour.

     Je souris, puis termine de déguster mon gâteau.




***

880 mots wow !
C'EST UN CADEAU ! 😍😄

On aime le vin, hein ? 😍🍷

J'espère qu'il vous plaira. 😄
perso, je suis pas satisfaite. 😢
rassurez-moi les gars. 😭

UNE SURPRISE (OU PAS) VOUS ATTENDS PAR ICI ! 😉⏩

***

InsomniesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant