Chapitre 77

241 28 8
                                    

04/06/2018 à 10:43


     Le voyage a été long et éreintant. Les deux adolescents arrivent à l'appartement de son père. Et sont accueilli par le père de Yann, sa campagne, Aubrey ainsi que la fille de sa compagne, Sharon.

     — Soyez les bienvenus. J'espère que vous avez fait bon voyage, introduit Aubrey.

     — Merci ! Il a été long et fatiguant. Vous ne nous en voudrez pas si on vous abandonne ce soir ? demande Yann.

     — Voyons, vous venez à peine d'arriver. Vous n'allez quand même… pas vous enfermez… il marque une pose et se racle la gorge.

     — Ça ne nous pose aucun problème, intervient Aubrey. Nous aurons tout le temps de le passer ensemble. Suivez-moi, je vais vous montrer vos chambres.

     Au premier abord, elle a l'air sympa. Et Yann trouve son accent anglais plutôt agréable. Il s'empare de la main de Lilas et talonne Aubrey dans les spacieux couloirs de la maison de son père.

     — La vache ! Elle est immense cette baraque ! s'extasie Lilas.

     — Mon père a un faible pour les grandes et belles choses.

     — Je suis surtout féru d'architecture, renchérit le concerné.

     — Nous y sommes, annonce Aubrey. Voici ta chambre Yann, et celle de Lilas se trouve juste à côté de la tienne.

     — La vache ! Elle fait deux fois la taille de mon salon ! s'exclame celle-ci en pénétrant dans la pièce.

     — Lilas et moi partagerons la même chambre, si ça ne vous dérange pas.

     Adrien, le père de Yann, et Aubrey se lancent un regard.

     — Ça ne nous dérange pas. Bien, on va vous laisser vous installer tranquillement.

     — Ça te mettra mal à l'aise si on dort ensemble ? demande Yann, une fois tous les deux.

     — Pas du tout ! Par contre je te préviens, j'occupe beaucoup de place.

     — Du moment que cette place de trouve dans mes bras, ça me va.

     Lilas sourit et vient se blottir contre lui.

    

     Le lendemain, ils déjeunent tous ensemble, puis chacun vaque à ses occupations. Yann et Lilas s'enferment dans leur chambre. Elle s'empare de son téléphone, entre dans la discussion avec Camille. Comme par hasard elle est en ligne. Elle lance alors l'appel. Elle répond à la seconde. C'est une Camille aux cheveux ébouriffés à côté d'un Henri foncedé qui leur adresse un énorme sourire.

     — « Coucou les amoureux », commence Camille.

     — « Coucou », répondent-ils en chœur.

     — « Alors, ça se passe bien pour vous ? », interroge Henri.

     — « Ouais, c'est super. Ils sont hypers accueillants », répond Yann en caressant nonchalamment les cheveux de sa copine.

     Camille et Henri roulent simultanément des yeux en pensant que déjà en étant amis, ces deux-là faisaient déjà chier. Maintenant qu'ils forment un couple c'est encore pire.

     — « Et vous fabriquez quoi de beau ? », demande Lilas, réalisant enfin qu'ils sont ensemble et que Camille a les cheveux en vrac.

     — « On attendait que tu te décides à appeler », répond Camille en clignant de l'œil.

     — « Bon, les amoureux je vous laisse, j'ai entraînement tout à l'heure », informe Henri.

     — « Tu t'es mis au foot, alors ? », lui demande Yann.

     — « Ouais ! »

     — « Attends une minute, où est ton t-shirt ? Et qu'est-ce que vous fabriquez tous les deux ? ajoute Lilas, suspicieuse.

     — « Ben, il squatte chez moi depuis que vous êtes parti. »

     — « On a à peine le dos tourné, que vous faites n'importe quoi », raille Yann.

     — « Nawak ! On s'est juste fait une soirée ciné pour pleurer votre départ et voilà. Bon, moi j'y vais ! »

     — « Ouais, c'est ça ! »

     — « So, j'y vais aussi. Allez, bye mes amours, profitez-en bien », termine Camille en leur envoyant un bisou.

     — Ils étaient vraiment bizarres ces deux-là.

     — Je ne te le fais pas dire.

     

InsomniesWhere stories live. Discover now