Chapitre 118 (2) - Lilas 🎃

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     Je suis tellement heureuse d'être là avec eux. Avec Yann, main dans la main, à arpenter les rues et à hurler comme des possédés. On se rapproche du centre ville, où il y a plus de tension et de monde agglutiné comme des acides aminés. J'ai bien fait le cours sur la synthèse des protéines. On ne se lâche pas d'une semelle, Yann et moi. En passant, je retrouve des visages familiers, ceux de mon ancien lycée comme Zac. Il me lance juste un regard vitreux avant qu'un rictus carnassier enjolive ses lèvres, ce qui a le goût de me faire frissonner. Yann le perçoit, et regarde dans la même direction que moi.

     — Tu es tellement sensible, petite sirène, dit-il en pressant doucement ma main.

     — Je ne vois pas de quoi tu parles.

     — On approche de notre destination finale, informe-t-il. Henri, comment comptes-tu nous faire entrer là-dedans ?

     — Si tu fermais ta gueule, ce serait déjà pas mal, répond-il.

     Camille et moi gloussons, Yann se contente de sourire. Henri, c'est bien le plus fou de la bande. Néanmoins on a tous un côté un peu schizo'.

✠✠✠

     Je ne sais pas par miracle nous y sommes arriver. Pénétrer par l'issue de secours, c'est un miracle vous pensez ? Nous sommes bien à l'intérieur du musée. Il n'y a pas un chat, juste des vigiles qui font la ronde. Henri, le roi, nous fait signe d'être discrets tandis qu'il entraîne sa dulcinée dans un endroit discret, justement. Camille me fait un clin d'oeil plein de sous-entendus, puis disparaît.

     On se retrouve tous les deux, avec tous ces tableaux en prime. Je sors mon téléphone pour prendre des photos histoire d'immortaliser le moment. J'adore prendre des photos de tout et n'importe quoi. Yann est du même avis que moi vu qu'il tape déjà la pose. On capture une séries de photos tellement artistiques. Je vis mon rêve éveillé. Je photographie  ensuite des tableaux. Je le prends également en photo sous différents angles, il est tellement photogénique.

     — Princesse, si tu veux être photographe, je veux bien être ton cobaye.

     Je souris en m'approchant de lui. Il prend mon visage en coupe et dépose ses lèvres sur les miennes d'une infinie douceur.

     — Viens, j'ai une idée.

     Je le suis sans rechigner en me demandant ce qu'il a derrière la tête. Nous déboulons dans une pièce embellie d'œuvres, il me fait le commentaire de celles-ci d'un ton muséal à tel point qu'on pourrait s'y méprendre à son sujet.

     — Finalement travailler dans un musée t'irait bien.

     — Je sais, ironise-t-il en faisant une révérence.

     Je souris de plus belle, c'est trop beau pour être vrai. Je suis sûre qu'un malheur va surgir et emporter notre joie dans un passé lointain, qu'un bulldozer va lui rouler dessus sous mes yeux, je verrai ce qu'il restera de son corps avant de subir une tachycardie et d'en succomber. La vache, je suis tellement pessimiste en ce moment. À fleur de peau. Il penche la tête comme pour me sonder, je me contente de lui sourire en chassant ces pensées sombres de mon esprit.

     — Alors, c'était ça ton idée ?


     — Pas vraiment, dit-il en attrapant ma taille. Je veux te faire l'amour ici, dans ce musée, ajoute-t-il d'un regard intense.

     Mes lèvres se délient,  je sens le sol se dérober sous mes pieds. Faire l'amour dans un musée, c'est d'une niaiserie.


***

Voilà bouclé le chapitre de Halloween.
Il arrive un peu tard, mais bon joyeux Halloween. 🎃 c'est mon cadeau à la bourre. 😂 J'espère qu'il vous plaira, et cetteuu finn. 😱 Je n'ai rien d'autre à dire si ce n'est que la fin approche justement. 😣😭💔

Bref,
GROS BISOUS ! 😄

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InsomniesWhere stories live. Discover now