Même la perfection a des faiblesses

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Pdv Aoi

On tente de raisonner les autres mais ça sert à rien. Asano a un plan, je me demande ce que c'est. Il dit que ça devrait me plaire, je me demande bien ce qu'il trafic. Je suis rentrée, Karma est bizarre, je m'inquiète.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Je suis inquiet pour Nagisa.

- Pourquoi ?

- Il a parlé à sa mère mais apparemment, elle ne l'accepte pas.

- Toi aussi tu as peur ? »

Il me regarde avec surprise avant de soupirer.

« Ce n'est pas le sujet.

- Tu sais ce qu'il lui a dit ?

- Non, ce crétin refuse de m'en parler.

- Tu peux parler. »

Il me fixe encore avec surprise. Il est exactement dans le même cas que Nagisa. J'ignore ce que le bleu a dit à sa mère mais Karma assume encore moins.

« Tu n'oses même pas lui dire que tu es gay, dis-je.

- Je peux pas lui dire.

- T'es pas obligé de parler de tes sentiments, juste de ton orientation, il se sentirait peut-être plus en confiance, toi aussi tu lui caches beaucoup. »

Il baisse la tête et réfléchis. Il sait que je dis vrai. Après tout, il a jamais eu le courage d'en parler ne serait-ce qu'à sa mère. Je suis la seule au courant.

« T'as peut-être raison.

- Évidemment, tu dois le mettre en confiance et prouves lui que t'es là pour lui.

- C'est ce que je fais toujours ! Mais il est têtu.

- Non. » répondis-je.

Il me regarde sans comprendre.

- Lui aussi, il est effrayé, c'est tout. Et si même sa mère ne l'accepte pas, il doit se dire que personne ne peut.

- Ouais, je lui dirais. »

J'ai sourit.

« J'en parlerais aussi à maman. »

Mon sourire s'est agrandit.

« Oui. »

Il est motivé, je ne sais pas quand il le fera, mais il le fera, c'est sûr. Sans doute après les examens. Je me demande ce que Nagisa ressens, en tout cas, ils ont l'air sur le même point tout les deux.

Le lendemain, j'ai retrouvée Asano.

« Va falloir qu'on parle aux E. » dit-il.

Je le regarde surprise avant de sourire.

« Tu as raison, j'aime ton idée. »

Il regarde ailleurs.

«Vas rien t'imaginer, c'est pas pour ça que je les apprécie ou autre. »

J'ai soupirée.

« T'as pas changé enfaîte. »

Il a grimacé.

« C'est pas vrai... »

J'ai sourit moqueusement.

« Aye, aye, aller viens, on va être en retard. On leur parlera ce soir.

- Ouais. » soupira-t-il avant de sourire.

On est allés en cours. Comme tout les jours depuis que le principal s'occupe de la A, ses cours sont simples à comprendre mais extrêmement rapides. Certains se perdent, il arrive à le voir sans se retourner et les amène dehors. Ils reviennent avec une tête de zombie, ça fait peur. Le principal nous fait un discours pour les motiver puis se tourne vers nous.