Chapitre 8

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J'ouvre difficilement les yeux à cause de la lumière qui agresse mes paupières. Il me faut un temps d'adaptation avant de pouvoir voir clairement et remarquer que je ne suis pas dans ma chambre. Mais alors où suis-je ?

J'observe autour de moi, c'est une chambre simple, un bureau rangé, et surtout les volets ne sont pas fermés. Un réveil se trouve sur la table de chevet, et je m'empresse de le prendre pour regarder l'heure qu'il est.

Merde.

C'est la rentrée, et je suis en retard.

Et le pire, c'est que je ne suis pas chez moi. Je me relève rapidement et sort de la chambre espérant voir les propriétaires pour qu'on m'explique. Je suis la bonne odeur de pancake qui m'amène jusqu'à la cuisine. J'y découvre Eden, Aloïs et Aimée, assis autour de la grande table. Lorsqu'ils me voient, ils se stoppent tous de manger et me reluquent.

- Putain, on a de la chance qu'elle est déménagée, dit Eden ce qui lui vaut un regard noir de la part d'Aimée.

- Bonjour à toi aussi Eden, dis-je à mon tour.

- Bien dormi ? me demande Aloïs

J'hoche simplement la tête, puis m'étire en m'approchant d'eux. Je m'assois à côté d'Aloïs après m'être servi à manger.

- Pourquoi vous me regarder comme ça ? demandais-je à l'attention d'Aimée et d'Eden.

- Ta tenue. Me répond Aimée, d'une voix froide.

Qu'est-ce qu'il a ce matin lui. Il est bipolaire c'est pas possible.

Je baisse les yeux pour regarder ma "tenue" et me rend compte que je porte simplement un t-shirt qui m'arrive au dessus des genoux.

J'hausse un sourcil et je croque dans mon pancake.

- Vous êtes des coureurs de jupons, pourquoi ça vous choque tant que ça de voir des jambes ?

Eden allait me répondre mais Aimée l'en empêcha en lui donnant un coup de coude.

- Eden, on y va. On est déjà en retard. S'exclame le blond à ma gauche qui se lève et se dirige vers la porte d'entrée, Eden sur ses talons.

J'attends que la porte se ferme pour regarder le brun ténébreux assis face à moi.

- C'est quoi ton problème ? Tu as pas eu le temps de te vider les couilles ?

Il me regarde, sans émotion. Son regard est froid, fermé. Il se lève sans me répondre et part dans sa chambre. Je ne le suis pas, j'ai la flemme de me prendre la tête avec des gens qui n'en valent pas la peine. Je continue de manger tranquillement, jusqu'à ce que je reçoive des vêtements en pleine figure.

- Putain. Râlais-je en ramassant les tissus.

Un jogging bleu marine avec le signe Nike, et un t-shirt blanc beaucoup trop grand pour moi.

- Je ne repasserai pas par ta chambre, tu vas devoir te contenter de ça.

- Merci, lui dis-je en passant à côté de lui pour aller dans la chambre ou j'ai passé la nuit.

Je m'empresse d'aller me doucher et une fois propre je m'enroule dans une serviette. Malheur, je me rends compte que je n'ai pas de sous-vêtements de rechange.

- Aimée !

Aucune réponse.

- Prête moi un de tes boxers !

Toujours aucune réponse. Qu'est-ce qu'il me fait chier.

- Aimée, bordel !

Il apparaît à l'encadrement de la porte, un de ses boxers dans la main.

|Aimée|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant