Chapitre 3

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Une pièce en or roulait doucement entre les doigts du jeune homme, la couleur jaune se reflétant parfaitement sur sa peau blanchâtre.
Un sourire aux lèvres fines coloré d'un rouge sang faisait face à cette pièce, ainsi qu'un regard emplie de malice et de plaisir presque indescriptible.

Le jeune homme porta la pièce à sa bouche, sa langue venant caresser un instant ses bouts de chairs rougis avant qu'il vienne mordre fort dans le morceau d'or.

- Du vrai... Quelle bonne surprise.

Il laissa retomber le petit disque au milieu des autres, reposant en petite masse sur la table en bois.

- Tu pensais que la reine te piégerait ?

Il caressa doucement son butin du bout des doigts, faisant patienté son vis à vis qui semblait déjà bien ennuyé de venir faire affaire avec lui.
Mais le chasseur aimait faire trépigner ceux qui se présentait à lui, leur offrir ce qu'ils souhaitaient sur un plateau était bien moins amusant.

Ainsi, une fois ses douces caresses terminé, il empoigna sa boisson et la renifla longuement avant d'y tremper les lèvres.
Il sirota lentement, le sourire toujours bien présent alors que son interlocuteur commencait visiblement à être lassé de ce petit jeu.

- J'aime les garantis, voilà tout, répondit-il entre deux minuscules gorgées.

- Alors tu acceptes ? Ton refus serait très mal interprété de la part de sa majesté tu sais.

Il reposa sa tasse de café, le regard désormais pétillant alors qu'il gardait la bouche entre-ouverte.
Des dents à la blancheur impeccable se présentèrent, un doux petit rire glissant sur leur surface alors qu'il attrapait son fidèle poignard. Ce dernier séjournant, comme à son habitude, attaché à sa ceinture de cuire.

Le chasseur porta l'arme à son propre cou, son rire résonnant de plus en plus comme celui d'un véritable psychopathe.

- Tu veux dire... Si je refuse, couic ma tête ? Demanda-t-il en mimant, d'un geste vif, son propre engorgement.

- Tu sais très bien ce qui arrivera, répondit le soldat en grimaçant de cette grossière imitation.

- Comme cela me semble amusant ! Mais ce sera pour une autre fois, je suis bien trop jeune et séduisant pour mourir. Même la reine le sais.

- Alors ? Ta réponse ?

Il vient planter son poignard sur la table, laissant son bras d'appuyer dessus alors que son menton se posait lentement sur sa main.

- Et bien, mon brave Johnny, je suis un tueur moi tu sais ? Je poignarde, j'assassine, j'egorge, J'etripe... Tu comprend ?

- Je sais.

- Je ne suis pas le genre à seulement amadouer, j'aime ça bien sûr, jouer avec mes victimes, mais si je ne peux pas les planter moi-même à quoi bon ?

- Tu es payé, et pas qu'un peu.

- Hum... J'aime l'argent, c'est vrai.

- On te demande seulement de gagner sa confiance, puis de la ramener au palais. Rien de bien compliqué en sois.

- Hum.

- La reine saura te récompenser comme il se doit, cet argent là n'est qu'un petit avant-goût de ce que tu gagnera une fois la mission achevé, affirma Johnny en disignant le tas de piece.

Il baissa les yeux sur le butin, jugeant celui-ci comme une excuse presque suffisante pour accepter ce travail.

- Et puis, dans un certain sens c'est ta tête ou celle d'Alice. Si tu refuses ou échoue, tu seras tranché vif.

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