12 - Discutions

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17 février 2005



C'est la routine habituelle, je mange, je me douche, je me prépare et me dirige enfin vers l'arrêt de bus.

Sur le trajet, je réfléchi deux minutes à ces derniers jours, enfin dès le moment où j'avais poser mes yeux sur Samir, j'avais rêver de le voir s'approcher de moi et plus. Certains soir... Bon ok, a chaque fois que je me branlais, j'avais pensé a Samir. Puis Mehdi était arrivé dans ma vie sans que je m'y attende, il avait réussi à faire vibrer mon cœur et même si cela avait duré, malgré nous, qu'un petit mois. Il avait été plus proche de mon âme sœur, que qui-que-soit dans ma jeune existence. Je dirais même que c'était le bon, ce curieux sentiment de certitude quand a qui il était et serai dans mon avenir lointain. Mais le destin en avait voulu autrement.

Et ce que j'avais pensé disparu était revenue en force, me surprenant moi-même. Comme quoi, on ne contrôle pas le destin et encore moins nos sentiments... Avec le recul, je n'avais pas compris le comportement de Samir, quand il m'avait vue avec Mehdi. Le manque d'expérience et il faut dire une chose, bien que je ne sois absolument pas efféminé, la virilité chez un homme gay ou bi est parfois exacerbé auprès des autres hétéros qui l'entoure pour ne pas être "grillé". Première leçon apprise.

Alors est-ce qu'aujourd'hui je serais aussi proche de Samir, que la situation a peine sous contrôle semble suggérer, si Mehdi était encore présent ? L'une des rares certitudes, c'est que la réponse est non, je n'aurais pas laisser Samir m'approcher autant et j'aurais été tout ce qui est de plus fidèle.

J'arrive à l'arrêt de bus et je tape un sprint car le car est déjà là, je monte et me pose avec du Busta Rhymes. Là c'est mon morceau préféré « Arab money » modifié je précise, car la version original a été censuré après que le rappeur ajoute des sourates du coran, dans sa chanson, le fou... Je crois que c'était la Sourate Fateha... Bref.

Je vous jure on ne respect plus rien de nos jours.

On arrive enfin, je descend et me dirige vers l'entrée du lycée. Bon deuxième round... Samir attends à l'entrée encore. J'ai envie de lui foutre le seum, je sais que ça ne se fait pas mais j'ai envie de jouer un peu. Dès qu'il m'aperçoit, il ne me quitte plus du regard. Arrivé a une dizaine de mètres, je lui fais un signe de tête en guise de salue et continue ma route. Je souris tout seul, on pourrait dire que j'agis comme un petit con, mais je m'en fou. Je marche comme si de rien n'étais et vous savez quoi ? Je souris tout seul parce qu'il m'appelle par mon prénom, je continue à marcher tranquillement avant qu'il ne me rattrape et pose sa main sur le haut de mon bras pour que je me stop.

Samir : Hey pourquoi tu me force à te courir après ?

Moi : Bah quoi ? Tu devais attendre quelqu'un non ?

Ne me regardez pas comme ça, cela restait dans le domaine du possible ma question. Au moins comme ça, je suis fixé.

Samir : C'est toi que j'attendais... En sah, je vais galérer avec toi.

Moi : Tu n'imagines même pas à quel point, beau gosse.

Samir *il sourit* : C'est vrai que tu me trouve beau ?

Moi : Je ne suis pas là pour raconter de la merde, tu me connais maintenant, je dis ce que je pense sinon je ferme ma gueule.

De là, je recommence a marcher en lui tournant le dos et il fait de même en se mettant a mon niveau, on marche côte à côte.

Samir : Pourquoi tu ne te laisse pas approcher par moi ?

Moi : Peut-être parce que je refuse d'être "un" parmi toute ta cour. Tu as toujours vla les meuf en train de baver sur toi et je ne serais pas l'un d'entre eux. Je me respect moi.

Il a changé ma vieWhere stories live. Discover now