17 - Le passé

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Le lendemain

J'ai encore du mal à croire ce qu'il s'est passé hier, mais les faits sont là et avant tout, j'ai passé une très bonne nuit... c'est une première depuis... Mehdi.

Samir m'a tout de suite appelé quand je suis revenu chez moi après l'avoir laissé auprès de son frère, d'ailleurs j'y repense, le comportement de son frère avait tout eu de l'ascenseur émotionnel. D'abord froid et distant pour finir sur chaleureux et amicale. Je n'avais pas posé de question au téléphone, sur son frère, mais je comptais bien lui en reparler. Sam quant à lui, m'a réaffirmé qu'il avait passé la meilleur soirée de sa vie avec moi, même si de son aveux elle avait été trop courte. Je m'étais rapidement endormi après son coup de téléphone. Je n'ai pas vue ma mère ou ma sœur, qui ont dû rentrer tard.

Je ne me rappel pas à quand remonte la dernière fois, où j'ai pensé à mon père. Cela me vient subitement, je ne saurais vous donner la raison. J'ai souvent affirmer que mes liens étaient presque mort entre lui et moi, je ne saurais être plus proche de la réalité. Quand nous étions petit avec ma sœur, nous partions avec lui et la famille recomposé qu'il c'était bâti, en camping. Tous les étés, nous avions le droit à la même destination, l'Espagne. Dans une ville méditerranéenne appeler Oliva, situé entre Valencia et Dénia. C'était toujours un séjour de 3 semaines où je me retrouvais seul. Mon père restait avec ma belle-mère, pendant que ma sœur restait avec ma demi sœur ayant à peu près le même âge.

Dire que j'étais livré à moi-même serait exagéré mais la réalité était là. J'étais seul.

Nous ne nous sommes jamais vraiment intéressés l'un à l'autre et je constatais aucun point commun flagrant, entre mon paternelle et moi. Certain jugeront peut-être cela comme dure et anormal de ma part, mais je ne comprenais pas en étant aussi jeune, le besoin d'aller vers son père pour espérer obtenir une phrase ou un regard.

Cela m'avait même conduit à l'âge de 10 ans chez une pédopsychiatre ou psy pour enfant... ma mère, constatant un début de déprime chez moi, avait pris les devants en me proposant d'en parler avec un professionnel. Je me souviens juste mettre dit que je n'avais rien à perdre...

De cette partie de mon enfance, j'en occulte à moi-même beaucoup de partis. Je serais incapable de vous dire si ce médecin m'avais aider ou non mais une chose reste sûre. De l'âge de 8-9 ans à 16 ans j'ai été changeants et souvent de mauvaise humeur. Je ne ressentais pas le besoin de m'ouvrir aux autres, car chaque fois mes propres blessures me revenait en pleine gueule, chaque fois que je m'étais ouvert aux autres, on avait retourné ça contre moi. Croyez bien que j'ai un regard très critique sur l'humanité, dans ses grandes lignes, depuis très jeune. Alors peut-être que j'ai manqué de chance ou de prudence face à l'inconnue.

Encore une leçon bien apprise : ne m'approche pas et me ne touche pas. Loin du cœur et des yeux, avait martelée mon enfance. À l'opposé, j'ai la chance d'avoir des grands-parents très présents et aimants leurs petits-enfants. Cela renforça, malgré moi, ce sentiment contre le monde extérieur. Mes amis se comptaient sur les doigts d'une main et semblaient me connaître mieux que moi-même. Ne prenant jamais mal ou déplacé mes sautes d'humeur. Je n'ai jamais sus pourquoi mon père était ainsi avec moi. J'ai un père distant et tout sauf paternelle quand de l'autre côté j'ai une mère aimante et maternelle. On dit que tout est question d'équilibre et il est possible que côtoyer les deux extrêmes, ne soit pas si bon sans le fameux "juste milieu"

Décevoir sa famille, voilà qui donne à réfléchir. Mais la vraie déception, est-elle de devoir faire semblant et vivre pour sa famille, ou prendre le risque de décevoir sa famille en vivant pour soit.

Il y a un vrai débat de fond, car comme toutes les notions, émotions ou comportements, car ils ont besoin de se fameux "juste milieu" pour cohabiter. Pourquoi choisir, si on peut s'accommoder des deux ? Souvent nous oublions qu'il existe une troisième possibilité à nos choix entre oui ou non. Il y a le choix de ne pas choisir. Certain pourrait parlé de lâcheté, mais je pense qu'il faut beaucoup de recul et de sagesse pour se rendre compte, que de décider entre deux mauvaises solutions, n'en ai pas une.

Il a changé ma vieWhere stories live. Discover now