Vers la libération [ Tome 1 ]

Chapitre 35

Ce passage est le dernier que je conterai dans ce livre. Il est l'aboutissement de mon douloureux voyage vers la Lumière, ma Libération. Voilà trois ans que je n'ai pas ouvert ce livre, que je n'ai pas effleuré la couverture. En trois ans, il s'en est passé des évènements. D'abord, mon mariage avec Hinata. Elle est devenue ma femme, la seule qui peut vivre à mes côtés pour faire renaître mon clan disparu. Cet évènement a été magique, la voir dans sa robe blanche et entourée de son voile. Et quand nous avons échangés nos promesses de vœux, mon cœur battait comme jamais.

Ensuite, Naruto a pris la place de Tsunade. Il était temps de laisser la place à la nouvelle génération. Maintenant, Naruto est le Rokudaime Hokage. Les changements ont eu lieu aussitôt, sans attendre la permission des vieux conseillers. Konoha s'en porte beaucoup mieux et le monde Shinobi connaît l'une des plus grandes alliances qu'il n'ait jamais existé. Je fais partie des forces spéciales du village avec Hinata. Mon intégration est le symbole de ma totale allégeance envers le village. J'ai oublié la vengeance grâce à mes amis, mon maître et ma femme. Ils sont les grands acteurs de ma nouvelle vie. Naruto et Sakura ont mis à jour leur relation et une date de mariage ne serait tardée. Malgré les rancœurs du passé, Hinata et Naruto ont su se pardonner et se côtoyer sans amertume. Bien que les images d'une vie ensemble ne peuvent être effacées, ils essayent d'apaiser les mœurs.

Et maintenant, cet évènement. Ce moment de ma vie qui m'a poussé à reprendre l'écriture de cette histoire qui est la mienne. Un passage qui va me permettre de réaliser une promesse, ma première promesse envers ma femme. Oui, je vais conter l'histoire de la naissance de mon fils Tachi. Le renouveau des Uchiwas est en marche.

J'observe le cadre photo. Bientôt trois ans que j'ai lié ma vie à toi, Hinata Uchiwa. Je me souviens quand je disais que tu serais une dirigeante mais pas des Hyugas. J'avais raison, tu vas devenir la matriarche des Uchiwas. Je suis impatiente de te voir à l'œuvre dans cette tâche. Ton sourire est resplendissant sur la photographie. A tes côtés j'arbore un air plein de sérénité et même un sourire. C'est la première fois que je me vois avec une telle expression. On m'a déjà dit que j'avais un beau sourire mais jamais je ne l'avais vu. Je me souviens dans les moindres détails de l'instant où tu m'as dit oui. Maintenant je sais que nous sommes liés à jamais. Hinata Hyuga, mon amour. Je regarde par la baie vitrée le quartier rénové des Uchiwas. Même si notre clan n'a pas de descendance, les marchands sont revenus dans cet endroit dit maudit. La prospérité nous est promise. Mon bonheur est complet ou presque... il me manque une seule chose. Cette demeure n'accueille toujours pas les gazouillements et cris d'un nourrisson. Malgré le mariage et la nouvelle vie, il y a de ces blessures qui vous marquent au plus profond. Et celles-ci, te rattachent à un passé douloureux. La grossesse est devenue une angoisse pour toi. Tu as peur de revivre ces moments difficiles, surtout l'abandon de ton enfant. Je lis parfaitement en toi. A chaque fois, l'image d'Ino emmenant ta fille née se présente. Nous s'en avons parlé des heures, des jours, des mois et même des années. Plus le temps avance plus tu reprends confiance. Je dois faire preuve de patience, je ne tiens pas à te brusquer. Mais il est vrai que je bouillonne d'impatience d'être père. Je rêve même de nos futurs enfants. Oui, je veux fonder une famille avec toi. J'attendrai que tu sois prête, même si je dois patienter dix ans. Deux bras fins m'entourent, je sursaute. L'odeur de la lavande vient me chatouiller mon odorat, une respiration lente se calque à la mienne. Je n'ai pas besoin de me retourner pour deviner l'identité de la personne. Je n'ai qu'à fermer les yeux et prendre acte de ta présence pour savoir que c'est toi. L'aura que tu dégages est reconnaissable entre mille. C'est toi, ta personne. Ma femme, mon ange, mon antre de paix. Ton souffle chaud parcoure mon dos, me donnant des frissons de plaisir. Ta voix, dans un chuchotement, atteint mes oreilles. Elle résonne comme une mélodie.