Chapitre 8

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Tut ... Tut ... Tut

Ce bruit incessant et agaçant m'oblige à ouvrir les yeux, enfin à essayer de les ouvrir : tout est blanc autour de moi les murs, les draps et cette lumière aveuglante. Je suis bien dans une chambre d'hôpital, d'ailleurs une infirmière vient de franchir le pas de la porte, elle aussi est en blanc.

Infirmière : "Bonjour, Melle Flynn, vous êtes réveillez depuis longtemps ?"

J'hoche la tête de gauche à droite ne me sentant pas capable de prononcer un seul mot. L'infirmière a vraiment l'air sympathique avec son sourire scotché à son visage pâle, elle tient un calepin sur lequel elle griffonne quelque chose avant de le placer dans un casier au pied de mon lit.

Infirmière : "Je suis votre infirmière durant votre séjour ici. Je vais chercher le médecin qui s'occupe de votre hospitalisation, je reviens dans à peine 5 minutes."

Elle sort de la pièce suivi du claquement de ses talons contre le carrelage (blanc). Le silence prend place dans cet espace plutôt restreint et le stress monte en moi. Que s'est-il passé ? Est-ce que Mona va bien ? Ces questions tournaient dans ma tête, ce n'est pas ici que j'aurais des réponses : il faut que j'aille les chercher. Je m'appuie sur mes coudes pour me redresser au moment où la poignée de la porte s'abaisse pour laisser apparaître un homme bronzé et barbu, vêtu d'une blouse (blanche).

Médecin : "Et bien, Melle Flynn, à peine réveillée que vous voulez déjà nous quitter."

Il avance vers moi et me tend la main.

Médecin : "Je me présente Dr Jeffer, je suis chargé de vous."

Je lui serre la main d'un geste lent et tremblant. Puis il commence à me faire quelques examens : il prend mon pouls, vérifie ma perfusion et observe les battements de mon cœur sur l'électrocardiogramme (qui me saoule avec son ''tut ... tut'').

Médecin (étonné) : "Pour quelqu'un qui vient de subir un traumatisme crânien, vous êtes en parfaite santé ..."

L'effet de surprise est présent, je suis assez choquée d'apprendre que j'ai eu un traumatisme crânien. Qui aurait cru que cette soirée finirait de cette manière ?? Surement pas moi.

Moi (bégayant) : "Où ... Où est Mo-na ? Elle va ... bien ?"
Médecin : "Oui, ne vous en faîtes pas pour elle, elle a seulement quelques égratignures. Son cas est hors de danger, cependant le votre est plus inquiétant ..."
Moi : "Pourquoi cela ?"
Médecin : "En général, les patients victimes de traumatisme crânien ne se réveillent que dans les 48h suivants l'injection des médicaments et vous vous êtes réveillez seulement 4h15 après l'injection. Soit vous détenez un corps vraiment très rapide à guérir, soit il y a eu un problème dans le dosage."

J'étais perdue, mon esprit s'embrouille. Je me rallonge enfouie sous le drap et ma tête calée contre l'oreiller et j'essaye de me souvenir tout ce dont je peux me rappeler concernant la soirée d'hier.

Médecin : "Nous allons vous laisser vous reposer, je pense que ça vous fera le plus grand bien."
Infirmière : "Il est possible que vous soyez l'objet d'hallucinations ou de grandes montées de douleur alors n'hésitez pas à appuyer sur l'alarme et je viendrais vous voir."
Moi : "Merci beaucoup. Mais est-ce que je pourrais voir Mona ?"
Infirmière : "Elle dormait la dernière fois que je suis passée la voir mais je lui dirais à son réveil de venir vous voir."

Je lui adresse un sourire puis elle s'en va accompagnée du Dr Jeffer ; puis je me retrouve seule pour la deuxième fois consécutive. Je tente de m'endormir pour faire passer la fatigue qui rend mes paupières lourdes comme pas possible.

Tout d'un coup, la lumière s'éteint, c'est encore plus apaisant ... mais des bruits de pas résonnent contre le carrelage ce qui me fait peur alors je me redresse sur le lit et allume la lampe de chevet. Face à moi, 3 hommes : je reconnais Matthew et les deux autres me sont inconnus ; tous les trois sont habillés d'une blouse de chirurgien. La panique me gagne, pensant que c'était une hallucination, je m'élance vers l'alarme mais la main de Matthew m'en empêche, je sens sa main se resserrer autour de mon poignet : ce n'est pas une hallucination mais bien la réalité.

Matthew : "Tu veux que je te raconte une petite histoire ?"

Je ne réponds rien et regarde les deux autres personnes qui se tiennent droites chacun d'un côté du lit prêts à bondir si je tentais de m'échapper.
Mon regard vide et apeuré se retourne vers le visage de Matthew qui porte un sourire narquois étendu sur la totalité de son visage.

Matthew : "C'est l'histoire de deux meilleures amies, Joanna et Mona, qui sortent d'une soirée un peu amochées, et elles décident tout de même rentrer en voiture. C'est alors qu'elles empruntent une petite rue en sens unique et bien qu'elles l'aient pris dans le bon sens, une voiture arrive en face d'elles et BOUM collision."

Mon cœur s'emballe, ma respiration est rapide et saccadée : j'ai juste envie de me retrouver dans ma chambre et de pouvoir pleurer sur mon sort comme d'habitude mais ça m'ait impossible, il ne faut pas que je craque devant eux sinon ils en profiteraient pour me faire encore plus de mal.

Matthew : "Par chance, elles ont survécu toutes les deux donc il faut bien s'y prendre d'une autre façon : par exemple, changer les doses des médicaments qui sont fournies aux personnes atteintes d'un traumatisme crânien ... ou même mieux, changer le médicament qui peut la tenir en vie."

C'en était de trop les larmes dévalent mon visage une à une jusqu'à me forcer à rompre le contact visuel avec celui qui ne veut que me tuer. Je relève la tête vers la gauche pour voir l'homme qui était, auparavant, immobile en train de m'administrer un liquide vert dans ma perfusion.
J'essaye de me lever pour l'en empêcher mais l'autre homme me retient sous les rires sadiques de Matthew et, pourtant, je me débats inutilement contre cette force surhumaine qui me cloue sur le matelas. Une fois, le flacon vert vide, tous les trois se dirigent vers la sortie après avoir éteint toutes les sources de lumière.

Matthew : "Je te souhaite de beaux rêves et surtout profites-en et ne te réveille jamais."

Il me fait un petit clin d'œil avant de me laisser dans la pénombre de la salle simplement éclairé par le liquide vert qui était phosphorescent. Je m'attendais à voir ce vert disparaître en même que tous mes espoirs mais il ne bouge pas de la poche à perfusion. C'est alors que je rallume la lampe de chevet pour me rendre compte que le tuyau était fermé, je soupire longuement, je suis soulagée et un sourire s'accroche à mon visage avant que des larmes de joie coulent de mes yeux. Je n'aurais jamais cru que je puisse me moquer de quelqu'un qui souhaitait ma mort.

Précautionneuse, je retire tout de même la poche pour être sure que ce liquide ne parvienne pas à mes veines. Puis le sommeil m'emporte aux pays des rêves, mais ce fut, malheureusement, le pays des cauchemars cette fois-ci ...

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Ahah j'espère que la lecture vous plait !

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Prisoner Of My PastWhere stories live. Discover now