Chapitre 2

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Coucou toi ! Avant de commencer ce chapitre, je t'invite à aller jeter un coup d'œil à mon nouveau roman : Aveuglément. Mafia, amour, handicap, suspens, guerre seront au rendez-vous !

Je ne t'embête pas plus, bonne lecture ! ;)

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- Je suppose que l'on t'a déjà expliqué en quoi va consister ton travail, mais je pense qu'une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Tu dois te concentrer à 200 %. Tu devras venir à tous les matchs et entraînements pour me suppléer et prendre soin des joueurs. Apporte-leur des bouteilles d'eau, des serviettes... Ce genre de chose. Le seul motif d'absence accepté est la raison médicale. Je ne veux rien entendre d'autre !

J'ajoute donc « tyrannique » et « intransigeant » à la liste des multiples qualités de mon paternel. Splendide... Disons que ces aspects de sa personnalité ne parviendront pas à faire de lui un être attachant à mes yeux. J'ai grandi sans le connaître, ainsi l'opinion que j'ai de lui se forge dès aujourd'hui, quand bien même si elle a déjà été flétrie par les propos de ma mère.

- Commençons. Comme tu débutes, je vais tâcher de me montrer « complaisant ». Tu patines, il me semble ?

Peu, très mal. Et il est possible que j'aie enjolivé la chose dans mon CV... Je sais que ce n'est pas bien. Ça ne mène à rien et ça finit toujours par se retourner contre nous ! Disons que sur le coup, je n'ai pas vraiment réfléchi et tous les moyens paraissaient bons pour atteindre mon objectif : avoir l'opportunité de rencontrer ce père méconnu. Son identité reste le seul élément que ma mère m'ait divulgué, et à contrecœur.

- Euh... eh bien, dans mon enfance et cela remonte à des années...

Espérons que cette excuse bidon me sauve. Visiblement pas : le coach lève les yeux au ciel alors qu'il entre dans son bureau.

- Eh bien, il est grand temps que tu t'y remettes ! C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

Vélo, mon cul...

- Ta pointure ?

Il ouvre l'un de ses placards près de son office.

- 37.

Mon sort est scellé. Bordel, j'en connais une qui va rentrer chez elle avec le fessier aussi rouge que celui d'un babouin... Les chutes vont pleuvoir.

- Je n'ai que du 38, si tu sers suffisamment les lacets au niveau des chevilles, ça devrait aller. Élude-t-il simplement en me tendant des patins blancs usés.

Heureusement que j'ai une paire de chaussettes... D'humeur incertaine, le coach m'emmène au bord de l'immense patinoire. Bon sang, il fait un froid de canard ! Il me montre du doigt les filets installés sur la piste.

- Mets tes patins et va vérifier que les buts soient en bon état, je n'ai pas eu le temps de m'en assurer ce matin, j'ai été débordé.

Sans m'accorder plus d'attention, il s'éloigne, un dossier et un stylo à la main, l'esprit sans doute absorbé par une tactique sportive. Parfait, je n'ai visiblement pas le choix. Le désintérêt qu'il témoigne prouve qu'aucune discussion n'est envisageable. J'enlève mes tennis pour plonger mes pieds dans les patins. Le laçage s'avère quelque peu ardu au début : boucles de métal, croiser, tirer... J'ai bien mis cinq minutes à les chausser, désespérant Andrew qui s'impatientait sans songer à me venir en aide. Fin prête, je me lève trop brusquement et manque de perdre l'équilibre. Marcher sur ces machins n'est pas chose aisée... On dirait un bambin qui apprend à tenir sur ses jambes, ridicule...

King of IceWhere stories live. Discover now