Chapitre 27

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Coucou toi ! Avant de commencer ce chapitre, je t'invite à aller jeter un coup d'œil à mon nouveau roman : Aveuglément. Mafia, amour, handicap, suspens, guerre seront au rendez-vous !

Je ne t'embête pas plus, bonne lecture ! ;)

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C'est vraiment moi qui viens de parler ? Vu comme il me regarde, il n'y a pas de place pour le doute : j'ai l'impression qu'une deuxième tête m'est poussée sur l'épaule. Je ne m'attendais pas non plus à être aussi crue. Je suppose que c'était ma manière de m'affirmer et de faire montre de détermination. Il soupire, las.

— Quelle prise de tête tu es...

— Le jeu en vaut la chandelle, nan ?

— Nan, lance-t-il en guise de pique tout en sécartant pour me laisser entrer.

— Aïe, c'était mérité.

— Et pas qu'un peu.

Je m'installe sur l'un des fauteuils de la luxueuse chambre à la lumière tamisée par un belvédère au style ancien. Vintage, selon les décorateurs. Du lointain, les bruits de la ville nous parviennent, étouffés par l'épaisse baie vitrée qui offre une vue splendide

— Au fait, bravo. C'était une belle victoire.

— Merci, dit-il en sasseyant sur un siège identique. Mais, on sait que tu n'es pas là pour ça.

Il a raison, je ne fais que gagner du temps. Écoutant mon instinct, je me lève en sa direction et prends doucement ses mains. Il ne me repousse pas, c'est déjà ça. Assis, il fait presque ma taille. Il m’avait manqué. Tout ce que je ressens s'est développé rapidement : passer de l'agacement au besoin. Ou alors je préférais rester aveugle à la réalité ? Aucune idée. Il arrive que nos sentiments n'aient pas d'explication, c'est juste là, niché en nous.

— Percy ma dit que tu t'étais battu à cause de moi... C'est vrai ?

Il souffle et acquiesce, détournant humblement le visage.

— Oui

— Il m'a aussi dit que tu tenais à moi.

— Percy ferait mieux de tenir sa langue, grogne-t-il.

Lui saisissant le menton, je le force à ancrer son regard au mien. Il est si envoûtant. Je retrouve ses beaux iris brumeux, ses lèvres fines et rosées, sa mâchoire au carré électrisant

— Réponds-moi.

— Ce n'est pas évident ? Je te l'ai dit Julia, ja3i essayé de te le faire comprendre, mais tu es complètement obnubilée par un truc que j’ignore.

Il a raison : j'ai décidé de taire la flagrance plutôt que d'admettre ce qui pouvait me détourner de mon but.

— Je suis désolée, Archibald... Mais j'ai ouvert les yeux et je ne supporte pas ton indifférence, ta froideur. Je tiens à toi. Je n'aurais jamais dû te dire tout ce que je t'ai dit lautre jour, mais j'étais bouleversée et déboussolée... Pardonne-moi, j'ai été affreuse.

Muet, il songe ses épais sourcils noirs froncés.

— C'est trop facile Julia, tu ne peux pas débouler comme ça et me demander pardon. Prouve-moi que tu me fais confiance. Je ne te trahirai pas, je t'en fais la promesse. Mais je veux découvrir ce que tu caches. Ce sont tes secrets qui te rendent distante depuis le début.

King of IceWhere stories live. Discover now