Chapitre 26

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Coucou toi ! Avant de commencer ce chapitre, je t'invite à aller jeter un coup d'œil à mon nouveau roman : Aveuglément. Mafia, amour, handicap, suspens, guerre seront au rendez-vous !

Je ne t'embête pas plus, bonne lecture ! ;)

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Oublions les visites touristiques, elles n’étaient pas prévues au programme sous l’ère de mon père. Après un petit déjeuner complet dans l’un des restaurants de l’hôtel, le coach a entraîné les joueurs dans la salle de musculation mise à disposition de l’équipe pour une paire d’heures. Suite à quoi, ils ont eu pour ordre d’aller se détendre avant la grande confrontation. De mon côté, l’après-midi ne fut pas un long fleuve tranquille, j’ai dû rassembler tout ce dont j’aurai besoin pour le match. Bilan : je n’ai pu me reposer qu’une petite heure avant qu’un autocar similaire à celui de la veille vienne nous chercher.

Maintenant, l’affrontement s’apprête à commencer. Ce n’est qu’une question de minutes. Dans les vestiaires, la tension est à son comble, attendant avec l’entraîneur que le staff nous annonce de rejoindre la piste, l’atmosphère est lourde. Je les vois rarement aussi calmes. Ils vident leur esprit, se concentrent. J’ai un jour lu que le silence permettait d’apaiser le rythme cardiaque, c’est ce qu’ils doivent mettre en place : évacuer toute forme d’anxiété.

En parlant de coéquipier, j’espère que les choses iront pour le mieux entre Rony et Archibald. Depuis leur lutte, c’est assez électrique, mais ils essaient de maintenir une cohabitation, n’empiétant pas sur les plates-bandes de l’un ou de l’autre. Mon attention glisse sur le colosse, équipé, la tête baissée, il semble d’autant plus musclé dans cette position. La conversation que j’ai eue hier avec Percy m’a grandement fait réfléchir : je vais lui parler. J’aimerais que nous sortions de cette situation. Il m’insupportait quand il me titillait, aujourd’hui son indifférence me rend malade.

Je ne compte pas m’entretenir avec lui maintenant. Il suffirait que ça se déroule mal pour qu’il fasse une mauvaise performance. Il est un élément clef dont le poids jumelé à celui des autres peut peser la balance. Il n’est pas le capitaine pour rien. Un coup frappe contre le battant, tous les garçons sont aux aguets. Un homme affublé d’un talkie-walkie passe sa tête par le chambranle de la porte.

— Vous pouvez y aller, se contente-t-il d’annoncer avant de repartir aussi vite qu’il est venu visiblement pressé.

Dans un grand bruit de cross et de patins, les joueurs se redressent. Que le spectacle commence !

— Les garçons, je ne vous dirais pas « que l’on gagne ou que l’on perde, l’important c’est de participer ». Vous me connaissez !

Certains d’entre eux rient à la pointe d’humour qui se veut encourageante et comique.

— Si on s’est déplacé, ce n’est pas pour participer, mais pour gagner ! Et je sais que vous pouvez y arriver. Si je ne croyais pas en vous, je ne vous entraînerais pas. Dans votre équipe, je vois un moyen de décrocher la coupe Stanley cette saison. Vous avez battu les Hurricanes, les plus gros prétendants au titre de cette année, vous pouvez vaincre les Buffalos ! Faites-vous confiance, et surtout rendez-moi fier !

Un « oui coach » solennel et puissant explose dans le vestiaire. En quelques phrases, il les a gonflés à bloc. Déterminée, toute l’équipe évolue dans les couloirs. Ils ont l’air de soldats qui partent en guerre. Leur seul et unique but, la victoire. Aujourd’hui, ils ne combattent pas que pour eux, pour leur égo ou une coupe ; ils combattent pour la Floride. Près de la piste, l’artificiel froid hivernal nous assaille et les joueurs savent parfaitement ce qu’ils ont à faire. Cet ensemble est une mécanique bien huilée par mon père. Ceux qui doivent commencer le match vont directement sur la glace tandis que les autres s’installent sur le banc de touche prêt à bondir sur le terrain quand viendront leurs tours.

King of IceWhere stories live. Discover now