Épilogue

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Dans les gradins V.I.P, ma mère, Lara et moi regardons avec attention et appréhension les dernières minutes du match. Après avoir terrassé tous leurs adversaires, les voilà en finale contre les Buffalo de San José. À domicile, l’affrontement a attiré tous les fervents supporters des Tigers, et ceux qui n’ont pas pu avoir de place dans l’immense patinoire attendent à l’extérieur pour fêter — ou non — la victoire en direct. J’y crois, les Tigers ont l’avantage, il faut qu’ils tiennent la distance, il ne leur reste que deux minutes.

Lara frétille et insulte à grands torrents les joueurs de l’équipe adverse lorsqu’ils commettent une faute. Comme je le pensais, son duo avec Percy marche du feu de Dieu et aujourd’hui, ces deux-là sont ensemble depuis deux mois maintenant. Mon père quant à lui s’est décidé à aller voir ma mère peu de temps après que je me sois mise en couple avec Archibald. Si ce fut laborieux au début et ponctué de colère, ils recommencent à se fréquenter depuis peu. Et c’est bien parti pour eux.

 
Je suis contente pour eux, ils semblent moins malheureux et le coach est toujours ravi de m’accueillir à la patinoire ou de me voir en dehors. Il tente de rattraper le temps perdu, bien qu’il soit encore maladroit. D’un regard distrait, je détaille le banc de touche. Nouvelle réjouissante : Rony a été suspendu pour faute grave et perturbation de l’entente au sein de l’équipe. Le coach attend la prochaine période d’achat de joueur pour s’en débarrasser. Il ne compte pas renouveler son contrat. Il n’a eu que ce qu’il méritait.
 
Le sifflet sonore de l’arbitre et les dictaphones annoncent la fin du match. À l’intérieur comme à l’extérieur, la salve de hurlements est colossale. Les Tigers ont remporté le championnat et la coupe Stanley. Surexcitées, nous bondissons sur nos jambes, exprimant notre joie. Ils l’ont fait ! Putain, oui ! Ils ont pris leur revanche sur leur passé, c’était leur titre, ils le méritent. Pour l’occasion, la famille d’Archibald s’est déplacée et il me les a présentés avant le match. Ses parents sont adorables tout comme ses frères et sa sœur qui sont très sympathiques.
 
Sur la glace, les joueurs ont jeté leurs casques au sol dans un grand fracas dans une tornade de cris et d’accolades. Fair-play, ils vont même à la rencontre des Buffalo pour les féliciter de leur belle performance. C’était serré, mais les Tigers étaient meilleures.
 
Me précipitant au bord de la piste j’aperçois Archibald et lui saute au cou, dédaignant les caméras qui l’entourent. Il a gagné ! Lara en fait autant de son côté et j’entrevois ma mère qui parle à mon père. Définitivement, cette histoire ne pouvait pas mieux s’achever.
 
Archibald rit et me soulève sans difficulté. Tout aussi heureux que je puisse l’être pour lui. Bientôt, les flashs et les questions incessantes des journalistes nous ramènent sur terre.
 
— Monsieur King, qui est cette femme ?
 
Rien d’étrange à leur étonnement et intérêt. Jusque là, nous avions gardé notre relation secrète : il connaît ma gêne face aux caméras. Aujourd’hui, je sors de l’ombre, je veux montrer au monde entier qu’il est MON homme.
 
— Ma fiancée, annonce-t-il fièrement.
 
La foule de journalistes s’agite tandis que mon rythme cardiaque se meurt. Ai-je bien entendu ?
 
— Enfin, si elle le veut…
 
Son beau regard vient à la rencontre du mien, je perds pied. Me demande-t-il en mariage ? Mon cœur atteint des vitesses records et mes yeux brûlent. Je vais craquer.
 
— Qu’en penses-tu, Julia ? C’est peut-être un peu précipité, mais je n’ai aucun doute : je veux que tu sois ma femme. Officiellement, indiscutablement…
 
Bordel ! C’est si… soudain ! Et pourtant, il prend le risque de me le demander devant toute une flopée de caméras, preuve de sa détermination.
 
— Et puis, je trouve que Juliana King sonne assez bien…
 
Il est dans l’attente, les journalistes aussi. Pour une fois, ils se taisent, cherchant sans doute à capter le moindre murmure de réponse. Cette fois, c’est trop : je fonds en larme, tel un glaçon au soleil. Il veut entreprendre avec moi ce qui fut un véritable traumatisme pour lui. Il croit en moi…
 
— Oui, bien sûr que oui, Archibald ! J’accepte.
 
— Je t’ai déjà dit que tu étais trop émotive ? se moque-t-il gentiment.
 
— Tais-toi et embrasse-moi, espèce d’idiot !
 
Il n’en faut pas plus pour qu’il s’exécute. Bouche contre bouche, souriants, extatiques, passionnés… Nous sommes fiancés ! Et moi, je suis plus amoureuse que jamais.
 
— Je t’aime, je souffle contre son oreille pour que seul lui m’entende.
 
L’expression fervente, j’observe ses traits si parfaits, cette mâchoire carrée, son beaux regard sombre plein de désir…
 
— Moi aussi, mon cœur.


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Si vous avez aimé ce roman, je vous invite à jeter un coup d'œil au nouveau ! 😉

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Synopsis :

De l'enfance, Pia Parisi et Dani Corleone conservent un souvenir commun et impérissable.

Mais en dix ans, les enfants ont bien grandi : Pia est désormais une artiste de renommée internationale ; Dani, un redoutable parrain de la Cosa Nostra sicilienne.

Et si tout les sépare aujourd'hui, le destin se moque royalement de ce genre de considération. Il suffira d'une collision pour que tout vole en éclats et que leurs vies s'entrelacent.

Mais en enfer, les ailes ont vite fait de se brûler...

King of IceWhere stories live. Discover now