𝐷𝑖𝑥-𝑛𝑒𝑢𝑓

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OMNISCIENT

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OMNISCIENT

Marseille, Font-Vert,
00h30, 15 mars 2008

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Assis sur son balcon les pieds allongés sur un tabouret, le torse nu, une cigarette entre les lèvres et une main dans la poche, Fayyed expira la nicotine en fermant brièvement les yeux. Il avait un énorme mal de tête, ces foutues migraines lui rendait la vie dure. Comme si elle ne l'était pas déjà assez.

Aujourd'hui c'était un jour comme les autres à une différence près. C'était l'anniversaire de Yousra. Fayyed venait d'y penser et un léger sourire avait retroussé ses lèvres. Comment oublier cette date ? Il avait beaucoup de problèmes à régler en ce moment, cela ne lui laissait pas énormément de répit.

C'était surtout pendant ces soirées où il s'asseyait et balançait à plat toutes ses pensées et ses émotions sur la table. Sa douleur, ses douleurs. Dans sa tête y régnait le chaos, a l'image de sa vie. Ses tourments ne s'arrêtaient pas à cette enfance détruite, c'était ce qui suivait qui lui a été plus que fatal. Entrer dans ce monde d'illégalité, c'était comme une balle en plus dans le chargeur du revolver calibre quarante quatre posé sur sa tempe. Quand le barillet sera rempli de balles, le jeu de la roulette russe ne pardonnera pas. Et lui sera fatal.

Une balle pour la mort de sa mère.

Une balle pour celle de son père.

Une balle pour l'abandon de sa famille.

Une balle pour le monde de l'illégalité.

Il ne reste plus que deux cartouche avant de combler le chargeur. Jusqu'à maintenant il arrivait à tenir, à ne pas se faire exploser la cervelle. Il savait qu'un jour le pire sonnera à sa porte. Et que cette fois ci, il ne pourra pas y échapper.

La sonnerie de son téléphone portable coupa court à ses pensée maussades. Il tourna la tête vers son téléphone et y lus le prénom de Maya. Il le saisis pour le retourner et refermer les yeux.

Si seulement il pouvait poser ne serait-ce que quelques poids qu'il portait sur les épaules. Il était si jeune du haut de ses vingt ans, vingt et un ans dans cinq jours, il était à la tête d'un des plus gros réseau de Marseille. Si sa mère était au courant que son fils était devenu un chef de réseau à son âge.

En pensant à sa mère son cœur se resserra, il referma le poing les yeux clos et les sourcils froncés. Cette idée lui faisait du mal. Il sortit alors un joint de cannabis qu'il avait préparé plus tôt dans son paquet de cigarettes. Il en alluma le bout, au bout de la quatrième fois à cause du manque de gaz à l'intérieur. Il inspira une grande taffe puis relâcha ses muscles.

𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑚𝑒 𝐷𝑒 𝐿𝑎 𝑇𝑟𝑖𝑠𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant