𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛

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OMNISCIENT

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OMNISCIENT

Le prado,Marseille,
17h37, 30 janvier 2011

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Avec leurs casque a bout de bras, Fayyed et Yousra marchèrent jusqu'a la plage au minis graviers. Fayyed avait roulé avec sa moto jusqu'au parc balnéaire du prado. Plus loin, il y'avait cette plage à l'eau claire.

Yousra : Olala ça fait longtemps que je suis pas venue.

La plage était quasiment vide. Il faisait froid, c'était assez pour que les gens restent chez eux ou marchent un peu plus loin de l'eau pour se promener ou bien pour se caler sur la grande pelouse.

Yousra : On va s'assoir ?

Fayyed : Vas-y si tu veut.

Yousra s'avança alors jusqu'au bord de mer suivie de Fayyed et contempla les vagues recouvrir le sable d'écume. Elle était bien couverte, malgré le froid, paradoxalement le soleil était plus éclatant que jamais. La mer lui avait manqué. Elle s'asseya alors sur les minuscules petites pierres mélangé au sable pour plier ses genoux contre sa poitrine et les entourer de ses bras. Fayyed était toujours debout, l'algérienne leva un regard interrogateur vers lui.

Fayyed : Attend moi la cinq minutes j'arrive. Appelle-moi si y'a un truc.

Yousra : Oui vas-y.

Il lui tourna le dos et s'éloigna. Yousra plongea alors son regard sur l'eau. Elle resserra sa veste autour d'elle en soupirant de soulagement. Rétrospectivement, elle réfléchissait à tout ce qui était en train de se passer dans sa vie. Elle allait bientôt être diplômée, travailler à l'hôpital et se marier avec son unique amour d'enfance.

Se serait mentir de dire qu'elle n'avait pas peur. Se dire que toutes ces années de dures épreuves les avaient finalement menées à ce chemin. Elle en était tellement fière. Tout commençait à rentrer dans l'ordre pour leur plus grand bonheur.

Fayyed, les mains dans les poches de sa veste avec en dessous son ensemble de survêtement stone Islande, bleu marine- sa marque préférée-attendait son tour dans un camion de chichis fregis, panisses, gaufres etc. Au bout de quelques minutes, il restait qu'une seule personne avant lui. Il senti alors sa manche se faire légèrement tirer.

? : Monsieur ?

En fronçant les sourcils, il baissa son regard pour tomber sur deux petits garçons. Il vit le jeune garçon se racler la gorge. Ils étaient tout deux vêtus de vieux survêtements et de vielles baskets. L'un avait un ballon en cuir abîmé entre son flanc et son bras.

Fayyed : Ouais ?

? : Vous...vous avez pas cinquante centimes s'il vous plait ? Pour acheter un paquet de bonbon.

𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑚𝑒 𝐷𝑒 𝐿𝑎 𝑇𝑟𝑖𝑠𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant