| TWENTY ONE.

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__ " c'est qui, Julien Parodochaiplusquoi ?
__ " Pas tes oignons, crétinus.

j'avais rapidement monté les marches des escaliers quatre à quatre avant de m'enfermer dans ma chambre- et de fermer la porte à double tours, - petit manège qui durait depuis à peu près une semaine maintenant.
Mon frère tambourinait la porte à grand coup mais finit par abandonner, pour la cinquante-cinquième fois après avoir lâché un : " je t'aurai la prochaine fois, sale cachotière ! ".

Vous devez vous dire :
_ comment mon frère connait-il Julien ; pourquoi, et à quelle occasion l'a-t-il connu ? c'est une très longue histoire - pas si longue finalement.

Nous étions un Samedi matin, il était 11h, les oiseaux gazouillaient, la chaleur du soleil d'été étuvait l'asphalte des petites rues des pâtés de maisons alentours, les vrombissements de moteur des voitures des familles quittant notre ville pour les plages ensoleillées du patelin animaient l'ensemble tandis que je faisais la grasse matinée, vêtue uniquement d'une brassière et d'une culotte de grand-mère.
( je vous avais bien dit que cette histoire était longue. )

le ventilateur de ma chambre ayant décidé de rendre l'âme, j'avais ouvert les volets de ma chambre cette nuit. J'entendais la boîte aux lettres de notre maison s'ouvrir, puis se refermer en grand fracas, je grognais avant de me couvrir les oreilles de mes deux mains, sans ouvrir les yeux. C'était sans doutes mon idiot de frère qui récupérait le courrier. Des pas précipités se firent entendre dans les escaliers pour finalement s'arrêter devant la porte de ma chambre.

__ " [T/p] ? [T/p], ouvres ! - Fit mon frère en frappant de grands coups à ma porte. Il ne connaissait visiblement pas le sens du mot douceur et aussi grasse matinée ! Oui, ce n'est pas un mot.

Je fis mine de ne rien entendre.
D'habitude mon silence suffisait à l'éloigner de moi, mais visiblement pas aujourd'hui. La porte de ma chambre s'ouvrît brutalement, si brutalement que je sursautais d'horreur, les yeux grands ouverts. Je tournai la tête vers cette première, ce n'était autre que mon frère, posté devant celle-ci, les bras chargés de lettres. Je hurlai un grand coup avant de me lever en dandinant.

__ " first of, où as-tu eu cette horrible immondice ? - Fit-il en désignant la culotte de grand mère que j'avais mise et qui arborait fièrement le slogan : " Des fuîtes urinaires ? Et alors ? ".

__ " Tu as vraiment violé mon espace privé pour émettre des critiques inutiles sur ma culotte ?! - Lui hurlai-je dessus.

Il haussa les épaules, je levai les yeux au ciel.
__ " Dis, c'est qui Julien Paro-paro... Palodô-Palôdôwisky ? - Fit-il dans un accent japonais laborieux.

__ " Hein, Répètes. - Sur le moment je n'avais vraiment pas compris.
__ " Palo-Pa-... Parudôvusuki ?
__ " Répètes ! - Fis-je en riant.

__ " Ta gueule, toi ! Tu vois bien que je fais des efforts ! - Se vexa-t-il. - T'as qu'à le lire toi même dans ce cas ! - il me placarda l'enveloppe bleue claire au nez. Je la lui arrachai avant de lui tirer la langue.

__ " Paris, 1884AZ, Parodowski J.
Ça ne pouvait pas être, Julien ? Si ?
Bon okay, c'était bien lui, après tout je ne connaissais personne d'autre qui venait de Paris, qui s'appelait Parodowski aussi, j'essayais juste de faire la protagoniste principale idiote d'un drama totalement stupide et magnifiquement mal joué.

__ " Ah, oui ! - Fis-je finalement avant de pousser mon frère dehors. J'étais tellement contente qu'il m'ait écrit que j'avais affiché un large sourire sans même m'en rendre compte, ce qui n'avait pas échappé à mon frère, qui ne m'avait pas lâché la grappe depuis ce jour là. Fin de l'histoire.

Nᴏ sɪɢɴᴀʟ | Livaï x reader. Where stories live. Discover now