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- fire in her eyes -
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des semaines après l'annonce des résultats, nous étions finalement fixés sur les différentes filières nous interessant. Moi, ce serait l'architecture, puis, une spécialisation en architecture d'intérieur ayant toujours aimé le design et la complexité de faire correspondre un intérieur a son propriétaire. Livai, bien que la musique et l'art lui réussissant plus, avait opté pour des études de langue- surtout le Français afin de s'y spécialiser. Il ne m'avait pas explicitement dit la raison de cet intérêt soudain pour cette langue, mais je savais que c'était pour se rapprocher le plus possible de sa mère, de ses origines, de ses racines.
Ainsi, nos vacances d'Été s'étaient merveilleusement bien passées. En Juin, nous avions été à la plage faire du surf, avec tout nos amis, Livai était mignon dans son maillot de bain à ourson qu'il arborait malgré lui après avoir perdu un défi. En Juillet, nous avions décidé de faire le tour des restaurants de la ville, tout les deux. Pourquoi ? On ne savait toujours pas, Livai et moi. Peut-être par ennui, ou par caprice. Nous nous étions bien amusés. En Août, Livai, moi et les autres étions allés campés dans les montagnes annexant Kyoto. feu de camp, musique ( des No Signal bien sûr) à fond, guimauve et marshmallow caramélisés (carbonisés aussi ), Je pense que ce feu de camp a joué un rôle important dans la composition de nombreuses chansons des No Signal. Dont « fire in her eyes », l'une de mes préférées.
nous filions des jours de bonheur parfait, vivant au jour le jour, quand un jour chasse l'autre mais que rien jamais ne change, tout retrouvant toujours sa place, les hirondelles dans le ciel, le soleil embrassant l'horizon, rougissant, le sable chaud sous les orteils, tandis qu'un mélange de joie et d'ivresse vous envahit rien qu'en respirant. Cet Été était de loin le plus heureux de ma vie.
Pourtant, j'avais compris qu'il ne fallait jamais s'en réjouir trop vite, que tout n'était pas rose, et que ce genre d'euphorie ne dure jamais longtemps. Je l'avais appris à mes dépends : C'est quand tout était une succession d'événements heureux que l'univers s'entêtait à tout vous reprendre.
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Septembre. J'appris avec horreur par téléphone, au détour d'une conversation, que Livai allait étudier de l'autre côté du pays, à Osaka. Il avait déniché une université de renommée internationale pour étudier le Français et il devait impérativement partir de Tokyo, dans la semaine.
__ « wow, je suis fière de toi, le nain ! C'est vrai, tu vas parfaitement t'intégrer et te faire des amis, ce sera facile pour toi, tu les attires. - Avais-je dit avec un certain entrain largement forcé que Livai releva immédiatement.
__ « oï, la perche. Je peux savoir pourquoi t'es si enthousiaste ? c'est moi qui part, pas toi. - Posa-t-il derrière le combiné. - Tu vas tenir sans moi tout ce temps ? - Ajouta-t-il après un léger moment de silence. Je n'avais rien trouvé à dire sur le moment. Il ne pouvait pas deviner ce qui se passait dans ma tête à cet instant, pas vrai ? il ne pouvait pas savoir comment cette nouvelle me dévastait, j'en étais sûre.
