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-u are fucking stupid-
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ça y est, c'était demain. Demain, c'était le jour de la proclamation des résultats des épreuves du baccalauréat. Eh, oui, déjà. Ces semaines de préparation puis d'examens avaient été tellement looongues et ennuyeuses que j'avais décidé de skip toute cette période pour vos beaux yeux.
Autant dire que je stressais comme jamais. Je stressais tellement que, pour oublier, Jean et moi avions décidé de suivre Livai jusqu'à chez les Yamada pour effectuer n'importe quelles tâches, aussi désobligeantes soit elles afin de nous éviter de penser aux événements du lendemain. Ainsi, je m'étais découvert une passion pour l'épluchage des carottes, une passion que je n'aurais jamais soupçonné avant, tandis que Jean, lui s'était plutôt tourné vers le nettoyage du vieux carrelage en faux marbre du petit restaurant. Toute la journée, sans interruption, nous avions effectué les tâches les plus ingrates de la terre dans le but d'oublier un tant soit peu ce que notre sort nous réserverait demain. Quelques fois, il arrivait à nos regards de se croiser et il suffisait d'un seconde pour nous faire pouffer de rire, Jean et moi, quand nous constations dans quelles positions stupides et à quoi nous étions réduits dans le but d'oublier le stress de la proclamation des résultats. Cependant, nos moments d'égarements furent de courtes durées, surtout lorsque le regard meurtrier de Livai sur nos personnes nous ramenaient rapidement à l'ordre, tel le tyran qu'il était.
(☝︎ ՞ਊ ՞)☝︎
Mais, bien vite, ce fut l'heure fatidique de la fermeture du restaurant. Nous ne pouvions donc plus prétendre vouloir aider les Yamada, ce qui sous entendait que nous devions rentrer chez nous, soumis au joug du destin. La peur au ventre, je mangeais le repas gratuit que nous offrait les Yamada, en signe de remerciement pour les gros efforts fournis durant toute cette journée, malgré nous.
Jean avait dû malheureusement partir plus vite, ayant reçu un appel de sa mère qui lui intimait l'ordre de rentrer immédiatement. C'est en échangeant un regard d'appréhension, suivi d'un mini-check qu'il avait bien vite déguerpi. Il ne restait à présent que Livai et moi. Après une dernière salutation aux Yamada, Livai déduit qu'il était temps pour nous de rentrer.
Ainsi, il marchait devant moi, de sa désinvolture habituelle, alors que moi, à l'arrière je me triturais les doigts, tête baissée, la peur et l'appréhension me tiraillant les entrailles. C'était possible de stresser autant ? Eh bien, oui, j'en étais la preuve vivante.
__ « Oï, tu vas te bouger, oui ? - Fit-il sans se retourner. Je ne répondis pas, trop employée à stresser, ce qu'il remarqua bien vite. Ses lèvres s'étirant dans un rictus moqueur, Il se stoppa afin de se retourner à moitié, me laissant d'emblée entrevoir ce qu'il s'apprêtait à me lancer à la figure.
