Nᴏ sɪɢɴᴀʟ | Livaï x reader.

| TWENTY EIGHT.

  • activer la musique quand : *🎧 *
  • arrêter la musique quand : * 🙅🏽 *

  ♪(๑ᴖ◡ᴖ๑)♪

les premiers jours furent difficiles.

J'essayais de penser à autre chose, de m'occuper, même de cuisiner- cette activité se soldant toujours par un échec- mais rien n'y fit. Livai me manquait affreusement.
En dépit de nos relations antérieures, je n'aurais jamais pensé qu'il me manquerait autant. Mais, je mis tout cela sur le compte de l'habitude. Oui, j'étais juste habituée à son omniprésence alors maintenant, il fallait m'en défaire.
Entre temps, j'avais décidé de m'inscrire à l'université des Arts de Tokyo, au département Architecture. Tout se passait plutôt bien, j'étais discrète et n'avait pas vraiment d'amis. Hanji et les autres étant eux aussi dans des universités différentes, ils nous étaient difficile de nous voir, en dehors des rares week-ends dont nous disposions afin de nous reposer. Petit à petit, mes études avaient pris une place considérable dans ma vie. Il m'arrivait cependant de penser à Livai, mais c'était à présent supportable.
Je me réfugiais dans le seul domaine où j'excellai. Et ça marchait plutôt bien.
Physiquement, j'avais aussi changé.
J'avais les cheveux [T/c][C/c] plus longs et des formes plus généreuses : Peut-être parce que j'approchais vraisemblablement de l'âge adulte ? Quoique, près d'un mois était passé depuis le départ de Livai.

Nous nous sommes appelés plus d'une dizaine de fois et cela m'a permis de relativiser : Il vivait bien, mangeait bien, avait de bonnes notes et s'était fait quelques amis. Alors pourquoi pas moi ? S'il avait réussi à s'intégrer, on ne pouvait pas en dire pareil de moi. Comme je l'avais dit plus haut, je n'avais pas vraiment d'amis, juste des connaissances passagères. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui me manquait. Juste que je ne semblais pas trouver les bonnes personnes... Et puis, à quoi bon ? les amitiés sincères sont celles qui nous tombent dessus, sans qu'on ne s'y attende. Oui, comme la fois où Hanji et moi nous sommes rencontrées aux encablures d'un couloir du collège et qu'elle m'ait malencontreusement rentrée dedans. violemment. Vous voyez ?

enfin, bref, tout ça pour dire que l'amitié ça ne se cherche pas désespérément. Alors, j'attendais. Et ça avait plutôt bien marché.
Aujourd'hui, c'était Mercredi (ironiquement). Je n'avais pas cours ce matin, et étant malheureusement arrivée un peu plus tôt, j'avais alors décidé de me promener sur le campus pour me familiariser avec les lieux. Tout le monde semblait déjà avoir son groupe d'amis. Une pelouse magnifiquement taillée émaillait la cour du bahut, alors qu'une fontaine d'un vieux marbre y ornait le centre.

Il y'avait de tout dans cette fameuse cour ; des hippies, des artistes contemporains au style décalé, des filles à papa arborant leurs meilleurs outfits, des groupes de hip-hop, des yankees, des défoncés, bref la totale. dans ce joyeux cancan, il semblait impossible de trouver des gens normaux. Tout le monde avait sa personnalité propre et atypique autour de laquelle il évoluait. Moi, j'étais celle qui s'avérait être la plus banale.
Je continuai ma balade dans l'enceinte de l'université. L'art y était omniprésent, dans toute sa splendeur. Et dire que j'étais ici juste pour étudier l'architecture !
Je passai finalement devant le département de musique. Les instruments étaient si bien conservés et entretenus. A leur vue, je devinais qu'ils avaient été laissés aux mains de passionnés et je n'en étais que ravie.

*🎧*

    C'est là que, soudain, j'entendis dans la salle voisine la mélodie du piano s'échouer aisément contre les murs dont l'écho remontait jusqu'à moi, me procurant une sensation inédite. Je n'avais jamais entendu jouer aussi magnifiquement les gymnopédies.
     Gymnopédie numéro une, pour être exacte. Je n'étais pas une férue de musique classique, mais celle-ci me rappelait farouchement mon grand père, qui lui en était un fanatique. À force, celle-ci avait fini par devenir ma préférée.
      Cette personne était vraiment douée.

    Je m'avançai lentement vers la salle adjacente, comme machinalement attirée par la mélodie qui se propageait dans les airs. C'est là que je le vis. Assis, dos droit, mains voûtées, recroquevillées sur les touches et avant bras à bonne hauteur, je le vis là, comme déconnecté du monde réel. Ses cheveux noués maladroitement lui donnant cependant un certain aspect soigné, il était là, jouant de son art et moi, craintive je ne m'étais pas plus approchée, de peur de tout gâcher. Il n'avait pas l'air de remarquer ma présence, toutefois bien trop insignifiante, alors je profitais de ce mini concert improvisé.

      Le morceau s'acheva sur une dernière note aiguë. Il se tourna vers moi et me fixa droit dans les yeux, avec appréhension. aïe, démasquée. Je sursautai légèrement, quelque peu déconcertée par cet échange avant de maladroitement applaudir.

* 🙅🏽 *

   __ « Je suis désolée, je ne voulais pas vraiment assister à ça, mais la musique m'a comme qui dirait emportée ! - M'excusai-je, confuse. Il rigola puis me fit signe d'avancer.
    Il avait l'air irréel. Les fenêtres reflétant le soleil sur la surface du piano et les rideaux blancs maculés, y'a pas à dire, tout était involontairement mit en œuvre pour qu'il paraisse angélique.

   __ « Pour tout te dire j'ai su que tu étais là dès l'instant où tu as passé le pas de cette porte. - Déclara-t-il soudainement.
  __ « ah ? C'est un peu flippant, j'ai pourtant tout fait pour ne pas faire de bruit.

  __ « Ce n'était pas le bruit, disons que c'était ta présence. L'atmosphère change quand deux âmes se retrouvent dans la même pièce, indépendamment. - Même ce qu'il disait semblait angélique, wow.

  __ « peut-être. - Dis-je mal à l'aise.
   Je l'observai sous toutes les coutures alors qu'il s'enquit à jouer un autre morceau. Ses cheveux bruns, ses yeux verts, son teint de porcelaine. Il ne paraissait pas irréel, il l'était.

  __ « Quel est ton nom ?
     Absorbée par la musique je ne l'avais même pas entendu. Il me fixait depuis déjà plusieurs secondes.
__ « [T/p]. [T/p] [T/n]. Et toi ?

  __ « [T/p]... charmant. Je suis Eren Yeager, étudiant en première année d'art de la musique et de musicologie. Si tu te trouves ici, c'est que tu fais aussi de l'art ? de la musique par exemple.

  __ « Navrée de te décevoir, mais je suis ici pour la filière d'architecture. Je ne suis pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier « d'artiste » ! - Rigolai-je nerveusement.

   __ « Ne dis pas ça. L'architecture est une forme d'art, un art sous sa forme la plus achevée. Tu comprendras pourquoi. - Il regarda discrètement sa montre. Il est bientôt 10h, je vais devoir y aller. - Il se leva dans un geste d'une prestance sans égale. Je  pus alors contempler le fait qu'il était très grand et aussi très élégant. - Au plaisir de te revoir, [T/p].

      Sur ces dernières paroles, il s'en alla, me laissant seule face au piano sur lequel était inscrit en lettres dorées :
                « L. Burgasser & Co ».

    Eren Yeager, hein...
   Se pourrait-il que je me sois fait un nouvel « ami » ? m'enfin, c'était absurde. Nous n'avions échangé que quelques mots, durant quelques vaines minutes. Pourtant, j'avais  largement battu le plafond de mon record de sociabilité depuis que j'étais arrivée ici. On avait parlé plus de cinq minutes.
             c'était un nouveau record !

٩(๑❛ᴗ❛๑)۶

artist : bearbrickjia
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( l'apparence d'Eren Yeager ! )