Aime Moi

Chapitre 3 : La noirceur de ses yeux.

Kiara avait passé plusieurs jours à s'imaginer tout ce que Harry et les autres lui avait décrit. Elle avait hâte d'être à Poudlard.

Une semaine avant la rentrée, elle avait passé un après-midi entier à faire les boutiques avec Sirius. Il lui avait offert tellement de choses. Elle était prête pour reprendre ses études. Et Sirius, craignant de ne pas avoir de ses nouvelles, avait tenu à lui offrir un hibou et lui avait fait promettre de lui écrire chaque semaine. Elle profita des derniers jours de vacances pour retirer la tapisserie de la salle de bain, aidée par Sirius et Remus.

La veille de la rentrée au château, le quartier était en ébullition. Kiara était dans sa chambre, assise sur le rebord de la fenêtre en attendant que les membres de l'ordre arrivent. Elle entendit les marches des étages grincer. Elle se leva, mais n'eut pas le temps d'arriver à la porte, que celle-ci s'ouvrit et une tornade rousse la serra dans ses bras.

- Ginny ! Reconnue facilement Kiara.

- Kiara comment vas-tu ? Demanda Ginny en relâchant son étreinte.

- Très bien, j'avais hâte de vous revoir tous les quatre ! S'exclame Kiara en enlaçant les trois autres.

- Nous aussi Kiara ! Comment se sont passées tes premières vacances avec Sirius ? Demanda Ron.

- Très bien, nous avons appris à nous connaitre. Sirius est gentil, très protecteur. Et je crois que nous sommes devenus proches.

- Sirius est un homme bien. Je suis sûr qu'il est l'homme le plus heureux depuis qu'il sait qu'il a une fille. Rassura Harry.

- Tu as aussi une place particulière dans son cœur Harry et ma présence ne change rien à cela.

- Vous comptez tous les deux pour Sirius ! Il est heureux et vous aussi, c'est tout ce qui compte !

- Écoutez Hermione, la voix de la sagesse ! Ironisa Ron.

Les cinq amies riaient de bon cœur aux remarques pertinentes de Ron quand ils prirent le chemin des escaliers pour rejoindre la cuisine où se déroulait comme toujours le dîner, sûrement préparé par Madame Weasley en personne. Les jeunes arrivèrent dans la cuisine après trois étages descendus en riant. Kiara s'avança vers Monsieur Weasley et le salua, les jumeaux l'enlacèrent quelques secondes, tout comme Remus qui la prit longuement dans ses bras. Elle salua également les autres personnes. McGonnagal, Kingsley, Bill et Fleur, jusqu'à ce que Molly Weasley se fraye un chemin jusqu'à la jeune fille pour la prendre dans ses bras.

- Bonjour Madame Weasley.

- Kiara appelle-moi Molly, j'espère que Sirius prend bien soin de toi au moins ? Tu n'as pas l'air de manger correctement, tellement tu es mince ! S'indigna Molly en regardant Sirius d'un air accusateur.

- Rassure-toi Molly, Kiara mange tout à fait normalement et elle ne manque de rien. Se défendit Sirius en souriant.

- Tout va bien Madame Weasley, Sirius s'occupe parfaitement de moi. Molly lança un sourire rassuré à la jeune fille et fila en cuisine.

Kiara contourna Sirius en pleine discussion avec Arthur Weasley et croisa le regard noir d'un homme appuyé nonchalamment le long d'un mur. Il était grand et mince. Il portait une robe de sorcier noir, un pantalon à pince noir et ses cheveux aussi noirs que ses vêtements lui tombaient négligemment sur les tempes jusqu'aux épaules, que Kiara trouva plutôt musclées sous son épaisse cape noire. Sa peau était blanche et son grand nez semblait avoir pris quelques coups, mais ce que Kiara remarqua le plus, c'étaient ses yeux : noir comme du charbon. Elle avait beau le fixer, elle ne voyait rien au fond de ses pupilles glaciales ; Rien que le néant d'un profond trou noir. Lui-même avait eu le temps de détailler la jeune femme. Ses cheveux blonds argentés, presque gris, étaient noués en une tresse ramenée le long de son épaule d'où plusieurs mèches rebelles s'échappaient et ses yeux bleus, étaient semblables à un lagon turquoise. Son corps était fin, mais très bien proportionné de ce que pu en déduire Severus, malgré qu'elle portât un jogging gris trop large pour ses jambes qu'il devinait fine et longue, un tee-shirt noir à la coupe masculine qui amplifiait sa taille, mais qui laissait distinguer une poitrine généreuse. Il se redressa quand la jeune fille se posta devant lui et le salua chaleureusement.