𝐓𝐇𝐄𝐑𝐄 𝐖𝐀𝐒 𝐀𝐍 𝐈𝐃𝐄𝐀 ↬ 𝚊𝚟𝚎𝚗𝚐𝚎𝚛𝚜

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Lauren ferma les yeux attendant que résonnent dans la pièce les deux derniers numéros du décompte, mais rien ne se passa. Elle porta son regard sur l'écran de l'ordinateur, toutes les cibles avaient disparu.

— Rapport de situation Lieutenant ? Demanda Pierce, une once de colère dans la voix.

— Quelqu'un a pris la main Monsieur, on ne contrôle plus les héliporteurs.

Pierce se tourna vers Lauren, puis vers Fury. L'inquiétude passa dans son regard, il avait échoué. La personne qui avait repris la main était Maria Hill, grâce à l'échange des serveurs lame opéré par Steve et Sam, elle pouvait désormais contrôler les héliporteurs. Elle recalibra alors le ciblage et chaque héliporteurs dirigea ses canons vers un autre, en triangle. Mise à feu. Les héliporteurs commencèrent à s'autodétruire. Pierce observa le spectacle à travers les grandes fenêtres de la salle de réunion.

— Quel gâchis, dit-il dépité.

Sans ajouter un mot, il attrapa alors Lauren par le bras.

— Nous partons Madame la Conseillère, dit-il, venez, par ici. Vous allez m'évacuer par les airs.

— Elle ne t'évacuera nulle part.

Lauren et Pierce se tournèrent vers l'origine de cette voix qu'ils ne connaissaient que trop bien. Lauren étouffa un cri de stupeur en voyant l'homme qui se tenait devant elle, une arme à la main pointée sur Alexander Pierce. Lauren échangea un regard avec Fury qui semblait détendu face à cette situation. La fréquence cardiaque de la blonde venait de s'accélérer et tout à coup l'air devint brûlant et difficilement respirable.

— Mon cher neveu, déclara Pierce avec un sourire narquois, on vient jouer les héros ?

— Jamie qu'est-ce que tu fais là ?

— L'agent Miller a raison que fais-tu ici ? Moi qui te croyais déjà six pieds sous terre...

— Ce n'est pas le moment, répondit Jamie, je t'ordonne de la relâcher !

— Ce n'est pas toi qui donne les ordres, ça n'a jamais été le cas, répondit froidement Pierce, maintenant baisse ton arme et va-t'en, ne te rend pas plus ridicule.

Jamie ne bougea pas d'un millimètre, son regard froid et déterminé était ancré dans celui de Pierce. Ce dernier laissa s'échapper un rire.

— J'ai du mal à croire que tu oserais tuer ton vieil oncle de sang-froid...

— Tu n'as aucune idée de ce dont je suis capable.

— Bien-sûr que si, en revanche je me demande de quoi tu seras capable si l'agent Miller se met entre toi et moi.

Pierce attira Lauren devant lui pointant son arme sur la tête de la blonde, se servant d'elle comme d'un bouclier humain. Les battements du cœur de Lauren s'accélérèrent, le métal froid du canon de l'arme que tenait Pierce, était appuyé contre sa tempe. Si en elle tout s'écroulait, à l'extérieur elle ne laissait rien paraître et restait impassible malgré la peur qui la gagnait.