Chapitre 4

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Le lendemain, les garçons se réveillèrent tôt, excités et incapables de faire quoique ce soit de constructif, trop dans l'attente de l'évènement du soir et de l'arrivée de leurs amis. Frank et Alice devaient arriver en début d'après-midi, et tout le monde avait hâte de le revoir. Ils avaient deux ans de plus que les maraudeurs et leurs camarades, et étaient déjà entrés au Ministère de la Magie dans le département des Aurors. Evidemment, ils étaient encore en formation, mais cela n'empêcherait pas les garçons de les harceler de questions au sujet de leur travail, de leur collègue et de la situation (enfin, ce que le Ministère ne leur disait). Ils étaient très occupés avec tout ce qui se passait, et c'était un miracle qu'ils aient réussi à se libérer en même temps pour pouvoir rejoindre leurs amis ici. Ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps, et cela ne rendait que les retrouvailles plus excitantes encore.

Ils attendaient aussi Dorcas, Marlene, Emmeline et bien sûr, Lily. L'extraordinaire Lily. James passa la plus grande partie de la matinée à imaginer comment se déroulerait la soirée, après l'été de séparation. Il avait de grands espoirs, et pour cause : ils s'étaient écrit pendant toutes les vacances, de longues lettres qui parlaient de tout et de rien, où transparaissaient leurs attentes, leurs peurs, leur jeunesse. En effet, James était devenu plus mature, enfin, et Lily avait commencé à baisser tout doucement les barrières. Bien sûr, cela mettait James sur un petit nuage. Il en avait parlé un peu aux autres, mais avait caché le plus gros. Il aimait penser que c'était son secret, ce commencement de quelque chose après tant de temps d'attente, d'erreurs, d'un pas en avant et trois en arrière. Il savait que du courrier n'engageait à rien, mais tout de même, c'était quelque chose. Quelque chose qui faisait gonfler son coeur et son espoir comme une voile dans le vent.

James n'avait jamais été plus sûr de lui que quand il pensait à Lily : c'était celle qu'il lui fallait. Il en était certain, et qu'ils soient jeunes n'y changeait rien. Au contraire, même. Cela leur faisait ressentir chaque émotion avec une intensité décuplée. Ce que James ne voyait pas forcément, ou ne voulait pas voir, c'est que plus on montait haut, plus la chute était douloureuse. Mais en même temps, qui aurait parié que James trébucherait et perdrait l'équilibre ? Personne, et surtout pas lui. Et c'était peut-être pour ça qu'il restait en haut, pour l'instant.

- On fait une partie d'échecs ?

- Oh, Remus, on sait tous très bien que tu vas me battre à plate couture, si c'est juste pour m'humilier une fois de plus, je préfère pas, rétorqua Sirius, lucide.

- Ce n'est pas pour t'humilier, c'est pour m'occuper.

- L'un n'empêche pas l'autre, glissa Peter avec malice.

- Dis moi Pete, ça te fait plaisir de me voir écraser par le talent de notre préfet bien-aimé ?

- Disons simplement que te regarder, pour une fois, faire quelque chose où tu n'es pas le meilleur, ça fait du bien.

- Ta trahison me tue.

Le jeune homme s'effondra sur le canapé, comme transpercé par une lame invisible.

- T'inquiète, Pads, moi je serais toujours là pour toi, renchérit James en le relevant de manière tout aussi théâtrale.

- Bon, ça va les gars, vous avez fini votre cinéma ? On peut jouer, maintenant ?

- Notre quoi ? demanda James en fronçant les sourcils.

- Tu le saurais si t'avais pris Étude des Moldus ! rétorqua Sirius.

- Oh arrête, on sait tous que tu as choisi cette matière pour faire chier tes parents.

- Absolument pas. Tu préfères la Divination, peut-être ?

Tout ira bien [une fanfiction maraudeurs]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum