Chapitre ③

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Bonsoir les amis ! ^-^

Voici déjà le chapitre 3 de Océan, je l'apprécie tout particulièrement (je vais dire ça à chaque fois à partir de maintenant hahaha)


Bonne lecture ~ 

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De : maman

Il y a quelque chose dont je dois te parler. Appelle-moi après tes cours.

Le message me semble froid. La nuit a été courte, et lire ces mots au réveil me donne le sentiment que le calvaire n'est pas terminé.

A : maman

Dis-le moi tout de suite... Rien de grave ?

De : maman

Je préfère t'en parler par téléphone. Ne t'en fais pas, c'est rien de très grave, mais ça te concerne.

A : maman

D'accord.

Je pose mon téléphone sur le rebord du lavabo, puis entre dans la douche. Etrangement, je ne pense à rien. Enfin, je crois. On ne sait jamais vraiment quand on ne pense pas. Je me demande même s'il est possible de cesser complètement de réfléchir. Fixer le pommeau de douche et y observer son reflet difforme, est-ce que c'est ça, arrêter de penser ?

Quand je sors de la douche, je vois l'écran de mon téléphone s'allumer.

De : maman

Bonne journée mon chéri.

Je souris.

Elle me manque.

A : maman

A toi aussi maman.

J'attends comme un imbécile, le téléphone toujours en main, comme si quelque chose devait arriver. Comme si elle devait m'envoyer un énième message. Ce blocage dure presque dix secondes entières, avant que je ne réalise que c'est moi qui espère depuis tout-à-l'heure avoir le courage de tout lui dire. Les mots glissent de ma pensée jusqu'au bout de mes pouces, j'hésite.

C'est faux. Je n'hésite pas. Je sais très bien que je ne vais rien dire. Je n'en ai pas la force.

J'ai conscience être le dernier des idiots à ne pas lui en parler. Je pense à cela en enfilant mon uniforme, en longeant le couloir de mon appartement puis en plongeant les pieds dans mes chaussures. Je m'apprête à retourner en enfer de mon plein gré.

Quel masochisme. Je suis pathétique.

**

La route jusqu'au lycée fut terriblement courte. Le vent me pousse à franchir les portes plus vite encore. Je déglutis.

Ce qui me surprend, ce sont les tableaux dans le hall. Des élèves sont déjà devant, même s'il n'y a rien d'affiché pour l'instant. Ils ont dû installer ces grands cadres vides pour accrocher les résultats ce soir.

Je sens au plus profond de moi que Jimin a hâte de voir mon rang. Qu'il va se nourrir de mon échec, si échec il y a.

Quand je monte en classe, je constate la porte close. Il est sept heures cinquante, je suis en avance. J'ai oublié de regarder l'heure avant de venir. Mais il y a déjà pas mal d'élèves devant la salle ; Jimin et Yoongi sont là, mais ne vont rien tenter.

Océan [Taekook] SOUS CONTRAT D'ÉDITIONDonde viven las historias. Descúbrelo ahora