Chapitre ④⑧

18.4K 1.5K 4.6K
                                    


Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite d'Océan, j'espère qu'elle vous plaira !


Bonne lecture ~ ♥


********************************


Eh bien.

Je tousse et frotte mes paumes contre mon pantalon. Elle me sourit, ouvre son bloc-note.

Si j'avais su qu'un jour je me retrouverais dans une telle situation, j'aurais... Rien, en fait. J'aurais pensé "ah, c'est bien possible, oui."

— Comment ça va, Taehyung ? Me questionne Doona.

Le mien, de sourire, doit assurément être plus crispé.

— Bien, je réponds, mal à l'aise.

Elle s'installe correctement dans son siège. Ses cheveux sont attachés en une queue de cheval basse, dont la longueur s'étale sur son épaule droite. Je griffe le tissu de mon pantalon, distraitement. Je crois qu'elle le voit, mais qu'elle retient un coup d'œil indiscret pour ne pas davantage m'embarrasser. J'ai conscience de ça. Donc ça m'embarrasse.

— D'accord, alors... Dis-moi.

Sa voix, douce, volontairement ou non, s'infiltre dans mes oreilles comme un chant de sirène. Je dis ça parce que j'ai déjà envie de me livrer. Et de pleurer. Est-ce que les psys ont des super-pouvoirs ?

— On avait convenu avec tes parents de commencer tes séances la semaine prochaine. J'ai été étonnée que tu me contactes ce matin... Je me demandais s'il y avait une raison particulière ?

Petit un : oui. Petit deux : elle le sait. Petit trois : elle veut seulement que je le dise de moi-même.

— Heu... Oui... Je suppose...

— Tu voudrais qu'on en parle ? Ou on peut commencer la discussion sur autre chose. Quoi qu'il arrive, tu peux me parler de tout ce dont tu souhaites. Je serais ravie de t'écouter, m'invite-t-elle, l'expression aussi bienveillante qu'elle le puisse.

Je sais, je suis pessimiste ; même si elle m'avait fait bonne impression, Doona est psy, et les psys veulent faire parler. Pour ça, je me demande s'ils utilisent la rhétorique. Une rhétorique propre aux psys. Quelque chose qu'ils ont appris durant les études. Comment faire parler un patient ? Sans que chaque minute ne soit calculée, j'imagine qu'elle a un protocole bien précis pour me pousser à ouvrir la bouche.

Le cadre, pour commencer - murs orangés, beaucoup de plantes, sofas moelleux, petite table avec mouchoirs, bonbons, et même des sortes de petits jouets de la taille de la paume (des anti-stress ?), une bougie, derrière elle, pour ne pas nous assassiner de sa senteur, de laquelle émane des effluves de vanille.

Prosaïque, la vanille. J'aurais préféré de la lavan-

— C'est la bougie, qui t'embête ?

— Vanille ?

— Et coton. Mais on est d'accord, ça sent davantage la vanille.

Elle va être d'accord avec tout ce que je dis ?

— Et si tu étais honnête avec moi ? Souffle-t-elle, sans que son amusement ne soit trop forcé, auquel cas il paraîtrait ironique.

— À quel propos ?

— Tout ce qui te passe par la tête.

— Vraiment tout ?

— En tout cas ce qui me concerne, et concerne la situation actuelle.

Océan [Taekook] SOUS CONTRAT D'ÉDITIONWhere stories live. Discover now