Océan [Taekook] SOUS CONTRAT D'ÉDITION

Chapitre ①⑥

Bonsoir les amis ! ^-^

Chapitre que j'aime beaucoup (d'accord, comme tous les autres) ;)

Bonne lecture ~ ♥

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Il est étrange de se dire soudain, après tant de souffrance, que tout a l'air d'aller mieux.

C'est vrai. Je mange correctement. J'ai un ami. J'ai... J'ai une vie sexuelle, de nouveau. J'ai cette excitation neuve, dans l'estomac, quand je me regarde dans le miroir, quand j'approche de ma classe, quand je croise ses yeux noirs.

Il est étrange de se dire soudain que le harcèlement, si on n'y fait pas attention, n'existe pas.

Après tout, ne suffit-il pas juste d'ignorer ?

Je prends place. Mes exercices sont faits. Mon corps est reposé. La douche m'a fait du bien au lieu de m'angoisser. J'ai envie de travailler, de me concentrer sur mes cours, d'être heureux, aujourd'hui.

A midi, je mangerai avec Namjoon. Et, demain soir, j'irai à cette petite soirée. Je ne suis pas particulièrement stressé à cette idée. Je vais mieux.

— Quelqu'un pour venir au tableau ? Sinon je choisirai sur la liste.

Je lève la main. Tous les regards se portent sur moi. Le professeur me sourit, agréablement surpris. Il sait que je travaille bien, mais pour la participation, on repassera.

— Eh bien, Taehyung, tu m'as l'air motivé. Je t'en prie, viens.

Je hoche la tête et me redresse en attrapant mon cahier. Mes exercices sont bien là, on ne me les a pas arrachés, ni on ne m'a obligé à me rendre au tableau. Je suis calme. La craie en main, j'écris les réponses aux calculs avec confiance.

L'enseignant ne me corrige pas une seconde.

Parce que j'ai tout bon, je le sais.

Quand je me retourne, il me remercie, et me fait signe de regagner ma place. Je traverse d'abord le rang du milieu pour tourner plus loin.

Je frôle le bras de Jungkook. Il fixe mes calculs sur le tableau, les sourcils froncés de concentration.

J'ai oublié une chose importante.

Ne jamais baisser sa garde.

Si j'ai l'impression que l'ignorance m'a aidé à surpasser le harcèlement, c'est parce que ce dernier était en pause. Pas parce qu'il n'existait plus grâce à mon indifférence.

Il ne suffit pas de fermer les yeux sur une insulte écrite pour ne pas qu'elle fasse mal, comme il ne suffit pas de "laisser tomber" pour que ça s'arrête.

Et je crois que le léger sentiment de bonheur m'a aveuglé.

Un pied glisse par terre et le mien l'accroche en marchant.

Il y a quelque chose de très significatif dans le harcèlement : la répétition. Et ce n'est pas parce qu'il y a un moment de battement que la répétition est rompue. Se faire insulter trois fois en trois mois reste du harcèlement. Le caractère répétitif de ce dernier ne signifie pas qu'il doit se répéter tous les jours.

J'ai mis Jimin en colère.

Et aujourd'hui, après une semaine de paix, car je ne considère même plus les petites insultes ou les messes basses comme de la malveillance mais comme un détail de mon quotidien, un cap est franchi.