Chapitre ④⑨

20K 1.5K 2.8K
                                    


Bonsoir les amis ! ^-^

Voici un nouveau chapitre d'Océan ! Mais avant toute chose, je tenais à vous expliquer une scène qui n'a pas été correctement comprise dans le chapitre précédent (d'où l'intérêt de lire les Interludes... T-T). Dans le chapitre précédent, Jimin regarde Jungkook, et ce dernier lui adresse un hochement de tête ; cette scène fait référence à l'Interlude II, où on a le pdv de Jimin, et dans lequel ce dernier se fait acculer contre un mur par Jungkook qui lui chuchote "faible" dans l'oreille. Cela étant, dans le chapitre 48, Jimin se tourne vers Jungkook et semble attendre une sorte d'approbation pour accepter de porter plainte contre ses harceleurs (= donc de prendre son courage à deux mains), et lorsqu'il croise le regard de Jungkook, il recherche en fait ce que Taehyung a toujours recherché aussi : une sorte de protection, de réconfort, de la part de quelqu'un de "plus fort" (tout ça est évidemment métaphorique). Le fait que Jungkook hoche donc la tête réfère à un "oui" silencieux, comme pour dire à Jimin, après l'avoir insulté de faible, "oui, tu peux le faire". Ça fait écho avec toutes les fois où Jungkook a aidé Taehyung à être fort. Cette fois, il a aidé Jimin. Voilà voilà ^^

Je vous conseille de mettre la musique en média durant votre lecture ! 


Bonne lecture ~ ♥


********************************


Je ne sais même pas où je vais.

Après avoir couru, couru, couru, je me suis retrouvé au centre-ville, avec la sensation que je hais le plus au monde : celle qui nous procure une impression d'être au cœur de la nuit, alors même qu'il ne pourrait être que dix, quatorze ou vingt heures.

Il ne fait plus si froid. Je chemine depuis une heure, peut-être plus, devant les vitrines illuminées sous le crépuscule, parmi les passants qui me paraissent trop heureux pour être aussi malheureux que moi - le grand égocentrisme de la souffrance -, faufilé dans quelques ruelles dangereuses, comme si le vide, un trou béant dans mon corps, m'efforce de chercher une sensation forte pour me prouver que je suis encore en vie.

Durant mon voyage, j'ai même cru m'être réellement donné la mort, ce soir-là, en haut des escaliers, tant l'absence de mon être se reflétait dans les yeux qui m'esquivaient malgré les corps qui me percutaient. La vue rivée sur les dalles humides de pluie à laquelle j'ai échappé, j'ai pourtant senti le poids de mes chaussettes mouillées ; et elles sont parfaitement sèches. J'ai pensé que je faisais ce que tout le monde fait, à savoir alourdir la douleur déjà présente pour la rendre plus concrète. Sinon, on devient fou.

Donc les chaussettes mouillées, l'impression qu'on m'ignore, que le ciel tombe sur moi, que la lune va se décrocher et me trancher la gorge. Tout ça. Requestionner l'existence, comme si un seul obstacle de la vie remettait tout en cause.

Penser non, mais là, c'est vraiment horrible, c'est vraiment grave, ce qui m'arrive n'arrive à personne et je mérite qu'on s'apitoie sur mon sort jusqu'à la fin des temps. Imaginer qu'on me regarde de là-haut, qu'on se dise le pauvre, cet humain-là, on le fait vraiment souffrir.

J'ai fini par tout lâcher, et mes fesses se sont posées sur un banc d'un parc pour enfants. Je me suis dit, en me voyant de l'extérieur puisque la nouvelle avait écrasé mon âme et m'avait bazardé de mon propre corps, que je ressemble à ces personnages, dans les films, qui vivent un quelconque évènement atroce et qui s'installent sur un banc perdu, à la tombée de la nuit, attendant la sentence pour échapper à l'affrontement.

Océan [Taekook] SOUS CONTRAT D'ÉDITIONМесто, где живут истории. Откройте их для себя