Chapitre ②⑦

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Bonsoir les amis ! ^-^

J'ai longuement maturé ce chapitre avant de l'écrire. J'espère qu'il vous plaira, il a beaucoup de signification pour l'histoire.


Bonne lecture ~ ♥


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Il y a beaucoup de choses que j'ai effectuées avant d'en arriver là.

Devant sa porte, je veux dire.

Je n'ai pas dormi de la nuit. Autant dire que j'ai presque fait nuit blanche, je n'ai pu que tomber de sommeil vers dix heures du matin, jusqu'à quatorze, Namjoon m'ayant réveillé en toquant à ma porte. Je l'ai incendié, puis l'ai suivi pour manger à l'extérieur. Ça m'a fait du bien de prendre l'air.

J'ai quand même vite pretexté de vouloir réviser pour rentrer dans ma chambre et me doucher une seconde fois, sécher mes cheveux, les ajuster, les manipuler dans tous les sens pour finalement les laisser comme d'habitude. Puis j'ai passé un nombre incalculable de minutes à chercher une tenue, pour au final porter une tenue habituelle là encore. Un t-shirt à manches longues, bleu foncé, presque noir. Et un pantalon sombre. Je n'aime pas les couleurs vives.

J'ai dû tourner dans ma chambre plusieurs fois pour apaiser la boule d'angoisse qui grossissait dans mon estomac. Elle n'a pas déchanté. Elle a stagné, puis s'est même accrue. J'ai dû avaler un anti-stress aux plantes, et je m'en suis voulu d'en arriver là.

Je me suis demandé si c'était normal d'en être à un tel niveau de panique.

Mais si Jungkook n'était pas si mystérieux, peut-être serais-je moins fou.

Ou alors je le suis même sans lui.

Je gagne du temps, là.

J'ai dû échapper à Namjoon et à ses messages pour m'enfuir de l'internat comme un voleur. Dans le froid hivernal, j'ai enfilé mon énorme doudoune que je déteste -il faudrait que je m'en achète une, définitivement-. J'ai suivi l'adresse que Jungkook m'a envoyée dans un message simple. Pas même un bonjour. Seulement l'adresse, noir sur blanc, sans ponctuation, politesse ni quoi que ce soit qui pourrait laisser transparaître son état d'esprit.

Sur la route, j'ai écarquillé les yeux en réalisant que j'allais rencontrer ses parents.

J'ai marché longtemps. Trente minutes, peut-être plus. Si je n'étais pas tant dans mes pensées, j'aurais réalisé que j'ai cheminé trois quarts d'heure. Mais, peu étonnant, mon esprit, ce tortionnaire, m'a empêché de me connecter au réel. J'ai fixé mes pieds s'enfoncer dans la neige.

En me demandant si la souffrance que je ressentais en pensant à lui n'était que le début, ou la fin.

Si la boule dans ma gorge n'était que coïncidence, que conséquence du froid, ou là pour une autre raison.

J'ai mal.

Je le répète souvent, mais c'est le cas. J'ai super mal. Partout, surtout dans le torse, mais aussi partout.

Cette sensation inconnue est difficilement descriptible ; impression qu'on me presse les organes, qu'on m'étouffe, qu'on me serre. Impression, aussi, que ça ne fait pas de moi une éponge qu'on essore mais une boule malléable qui finira par exploser.

Que cette boule est remplie d'eau. Froide.

Glaciale.

Si glaciale qu'elle finit par brûler.

Océan [Taekook] SOUS CONTRAT D'ÉDITIONWhere stories live. Discover now