chapitre 13

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Retranscription d'une conversation entre Eleazar et Tatianna, sur le champ de bataille, E.D.D. 10415

« — Tu es une personne horrible.

— Je ne suis pas une personne. Je suis une démonæ. »

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Je salive une fois face à mon assiette, et me jette  sur la nourriture disposée dans l'argenterie délicate

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Je salive une fois face à mon assiette, et me jette sur la nourriture disposée dans l'argenterie délicate.

— Comment tu te sens ? interroge Duncan, se penchant en avant.

Assis au milieu du canapé principal, il écarte les genoux, et étend ses bras sur le dossier. À croire qu'il veut prendre le plus de place possible. Il remue un verre de vin entre ses doigts.

— Mieux.

Ça fait deux jours que je lutte contre la tentation d'aller observer Eleazar en catimini. Heureusement, entre mes recherches sur la malédiction et le temps que je passe à esquiver le Conseil, je suis occupée.

Je reprends une énorme lampée de mon ragoût et mâche avidement, scannant le salon rouge, m'assurant qu'Ormund n'est pas ici. Duncan devine aussitôt ce que je suis en train de faire et se racle la gorge.

— J'ai posté un garde à l'extérieur de sa suite afin de nous alerter de ses mouvements. Il n'est sorti que pour s'entraîner et manger.

— Je soutiens qu'on devrait le tuer, somme Lonán.

Lentement, très lentement, je repose ma fourchette sur la table, et le silence tombe sur la pièce. À ce stade-ci, j'ai dépassé la colère. Je me lève et m'approche de lui, lui prends son verre de whisky et le pose avec soin sur la console, utilisant même un sous-verre. Quand Lonán voit mon expression furieuse, il pâlit. Parfait.

— Je sais que tu en veux au Cosmenæ entier, Lonán, dis-je d'une voix doucereuse. Je sais que tu désapprouves la façon dont j'ai tué Titus... je sais que tu hais le fait que je sois mariée à Eleazar... Crois-moi en ce qui concerne ce dernier point, nous sommes deux.

La tension qui s'élève est telle qu'on pourrait la couper au couteau. Les autres nous dévisagent mais restent à leur place sans intervenir.

— Tianna...

Je lève la main, l'interrompant.

— Mais depuis que je suis rentrée, ton comportement est inacceptable, conclus-je durement. J'ai déjà donné mes ordres et je hais me répéter. Ormund est intouchable.

Ça ne me réjouit pas non plus, mais Eleazar avait au moins raison sur un point. Le lien m'empêche de le trahir. L'idée autrefois séduisante de massacrer ses sujets me dégoûte aujourd'hui.

Lonán déglutit.

— Tianna...

Mon poing part comme un ressort et s'abat sur sa mâchoire. Le coup résonne dans la pièce, et, au même moment, une voix familière retentit derrière moi.

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ