chapitre 7

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Savanth, Anthropologie raciale des démonæs, E.D.D. 1869

« L'unification des neuf cercles est une illusion. Chaque cercle est différent, et unique en son genre. Les démonæs nés au sein du ixe cercle en sont l'exemple parfait. Ils ne possèdent aucun pouvoir, mais avec leurs sens surdéveloppés, et leur physionomie avantageuse, on peut argumenter qu'ils sont aussi puissants que le poison des démonæs du iiie cercle. »

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Je passe les deux jours suivants à prendre mon mal en patience en attendant d'avoir des nouvelles de Néra, mais l'avant-poste dans le désert de Jahara n'offre aucune distraction ni aucun moyen d'évasion

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Je passe les deux jours suivants à prendre mon mal en patience en attendant d'avoir des nouvelles de Néra, mais l'avant-poste dans le désert de Jahara n'offre aucune distraction ni aucun moyen d'évasion.

À l'exception des dîners que nous partageons à la même table, Eleazar et Caleb passent leurs journées enfermés dans le bureau, et un ballet de messagers défile. Quand je les questionne, Eleazar me répond qu'il prépare le mariage.

Même si je n'en crois pas un mot, il est bien trop consciencieux pour que je mène la moindre enquête sans qu'il le découvre. Au lieu de tourner en rond ou de laisser mes cauchemars gagner sur mes insomnies, je m'occupe en faisant la seule chose que je sais faire.

Je m'entraîne.

Alors naturellement, quand un énième cauchemar chasse mon sommeil lors de ma troisième nuit ici, et que la fiole sur ma table de nuit se moque de moi, je repousse le drap de lin et m'habille pour rejoindre le gymnase.

À ma grande surprise, les lieux ne sont pas vides, bien que nous soyons encore au milieu de la nuit. Je m'avance en silence, guidée par la curiosité.

Au milieu du tatami, Caleb se tient les côtes, pris dans un fou rire face à... quelqu'un qui me ressemble comme deux gouttes d'eau. Quelqu'un qui a mon apparence. Mon sang se glace dans mes veines.

Un fabuleur. Un divin avec le pouvoir de changer d'apparence à volonté.

Mon cœur repart à toute vitesse, la colère battant dans mes tempes, alors que l'imbécile ayant pris ma physionomie se lance dans une imitation médiocre de ma personne.

— Non ! Je ne mangerai pas, même si mon estomac gargouille pendant mon sommeil ! Je veux voir votre connard de prince, amène-le-moi tout de suite !

Je hausse un sourcil, et comprends que j'ai affaire à l'un des gardes qui surveillaient ma cellule. À moins que... Je plisse les yeux, le front barré par la concentration. Les gardes se relayaient toutes les deux heures, mais ce n'était jamais le même... ou bien peut-être que si.

Il avait toujours la même attitude impassible, même quand je leur – ou lui – jetais la nourriture au visage. Et je me souviens distinctement de Caleb et Eleazar évoquer un certain Ormund se plaindre de mon attitude en captivité.

Les narines dilatées par la colère, je tends la main droite, et libère une infime partie de mon pouvoir. Si loin du ier cercle, le dosage est délicat, et bien sûr, je relâche beaucoup trop d'énergie. Celle-ci propulse Ormund (si c'est bien son nom) à quelques mètres.

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang