chapitre 30

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Tatianna, Extrait d'une lettre à Atticus, E.D.D. 10421

« Lonán m'a dit que tu avais été élu au Conseil comme représentant du ixe cercle après avoir passé plusieurs jours à recueillir leurs doléances, pourquoi tu ne me l'as pas annoncé toi-même ? Je suis vraiment fière de toi. Je savais qu'ils te choisiraient. Tu es le meilleur pour ce rôle. »

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Mes nouveaux habits arrivent enfin cinq jours plus tard, et c'est avec un sourire satisfait que je retrouve Charlotte dans le gymnase

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Mes nouveaux habits arrivent enfin cinq jours plus tard, et c'est avec un sourire satisfait que je retrouve Charlotte dans le gymnase. Ses yeux s'écarquillent quand ils prennent en compte ma tenue : un legging en cuir épais, renforcé aux genoux, un haut manche longues, un corset protégeant mes organes vitaux. Ce dernier présente aussi un point non négligeable : il met en valeur ma taille étroite et mes poignées d'amour. Dans cette tenue, je m'adore. Je n'en pouvais plus de porter des vêtements anonymes, à la mode divine. J'ai l'impression de retrouver une part de moi-même, de ma culture, et même si ça accentue mon mal du pays, ça me fait aussi du bien. Netherbane pend contre ma hanche, et des lames sanglent mes cuisses ainsi que mes bottes. Pour une divine, cette tailleuse effectue un travail phénoménal.

— Est-ce que tu vas me tuer ? souffle Charlotte.

Je balance ma natte sur le côté.

— Non, j'ai juste promis à Eleazar de l'entraîner après, expliqué-je en désignant mon artillerie. Et contrairement à toi, il est loin d'être sans expérience.

Charlotte hausse un sourcil.

— Eleazar ? Mon frère ? Tu vas l'entraîner ?

— Oui.

Elle se dandine d'un pied sur l'autre.

— Pourquoi ?

Je vérifie que nous sommes seules avant de poursuivre.

— Nos pouvoirs ont... fusionné, chuchoté-je. Eleazar peut utiliser le mien et vice-versa. Comme le mien est sophistiqué, je dois enseigner à ton simplet de frère à s'en servir.

La mâchoire de Charlotte se décroche.

— Vos pouvoirs ont quoi ?! s'égosille-t-elle.

— Moins fort !

Elle rougit.

— Ils ont fusionné, répété-je.

— Comment c'est possible ? demande-t-elle.

Je hausse les épaules.

— Sûrement le lien.

La candeur et la culpabilité qui se peignent sur ses traits sont si évidentes que je manque de m'étouffer avec ma propre salive alors que je la scrute. Pourquoi ne l'ai-je pas soupçonnée plus tôt ?

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæWhere stories live. Discover now