chapitre 37

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Zicerus, Les règles du jeu de vilains, date inconnue

« Ta dyade, tu vengeras. »

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Il y a une raison pour laquelle ma race jouit d'une réputation si sanguinaire

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Il y a une raison pour laquelle ma race jouit d'une réputation si sanguinaire. Il y a une raison qui explique pourquoi les divins et les démonæs se détestent avec tant de passion. C'est la même raison qui explique pourquoi j'inclus les exécutions dans une journée parfaite. La rage sidérée d'Eleazar, son désir intense de défendre les siens et sa maison pulsent à travers notre lien. Ressent-il mon excitation à l'idée de pouvoir tuer ?

La guerre, les conflits, c'est ce pour quoi mon père m'a entraînée si durement. C'est pour ça que j'ai tué Moira. C'est pour ça que Netherbane ronronne lorsque le sang est versé.

Les sorciers n'ont aucune chance. Pas quand je suis dans une telle frénésie. Et ils semblent le réaliser. Car quand je m'avance à toute vitesse sans leur laisser le temps de s'organiser, certains écarquillent les yeux en faisant un pas en arrière, balbutiant soudain leurs sortilèges. Je suis persuadée que la potion dissimulant la véritable couleur de mes yeux fait toujours effet. Mais le rictus dévoilant mes canines aiguisées, Netherbane dans ma paume, et l'usage de mon pouvoir ne préservent pas mon anonymat.

Ils m'appellent tous varru.

Ils savent qui je suis.

Mes pouvoirs sont connus de mes ennemis. Ils sont là pour moi. Je me demande s'ils ont besoin de moi vivante ou non. Non pas que je compte leur laisser une seconde pour vérifier la réponse.

J'abats Netherbane sur l'épaule d'un sorcier. Il crie. Je me mets à rire. Un sort court vers moi. J'esquive et plante un second sorcier dans l'estomac.

Un poing fonce vers mon visage, et je sectionne le poignet auquel celui-ci est rattaché. Un hurlement déchire l'air.

— On dirait que tu ne vas pas pouvoir lancer de sorts pendant un moment ! taquiné-je.

C'est le même sorcier qui a annoncé qu'ils étaient là pour moi.

— Sale chienne ! geint-il.

Je hausse une épaule. Les sorciers encore en vie reculent, tandis que leur porte-parole, celui dont je viens de trancher le poignet et dont la main git au sol, est à genoux devant moi, son visage déformé par la douleur et les larmes. Je pointe Netherbane sous son menton.

— Qu'est-ce que vous me voulez ?

La respiration du sorcier est laborieuse, et vu le sang qu'il a perdu, je ne doute pas une seconde qu'il vit ses derniers instants.

— Tu... tu es... Sa... Sa... Sa... varru.

Je suis sa fille ?! Ça ne veut rien dire !

— Qui ?

JEU DE VILAINS • Vol. I • La Reine de DénæWhere stories live. Discover now