chapitre 2 : le plan

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La salle du trône de Minas Tirith était une salle immense et majestueuse, érigée par les anciens rois de Numenor. Le sol et les colonnes étaient en marbre noir et blanc, et deux trônes se trouvaient eu bout de la pièce. L'un était blanc, et juché à plusieurs mètres de hauteur. C'était celui réservé au roi. L'autre était noir, plus petit et était disposé au pied des marches menant au trône du roi. C'était le siège de l'Intendant.

Elanor resta bouche bée devant ce chef d'œuvre de l'architecture, encore plus impressionnée que lorsqu'elle avait découvert le palais de Meduseld à Edoras.

Aragorn se trouvait avec Gandalf, Eomer et Gimli lorsqu'elle arriva accompagnée de Legolas.

Abandonnant ses vieilles guenilles, Elanor avait revêtu la robe bleu nuit que les servantes de Minas Tirith lui avaient gentiment prêtée. Elle avait néanmoins gardé son ceinturon, auquel elle avait attaché son épée.

Gandalf fut le premier à les remarquer.

- Ah, vous voilà enfin ! s'exclama-t-il. Il ne manquait plus que vous.

Les autres se retournèrent. Aragorn s'approcha et serra l'épaule d'Elanor.

- Comment allez-vous ?

- Bien, merci. Mais... et Merry, comment va-t-il ?

- Il s'est réveillé ce matin.

Elanor se sentit intensément soulagée par cette révélation.

- Je crois que nous pouvons commencer, déclara Gandalf. Nous avons beaucoup de choses à discuter aujourd'hui, à commencer par les funérailles de Théoden.

Elanor vit Eomer baisser imperceptiblement la tête, et sentit une douleur lui pincer douloureusement la poitrine.

- Nous pouvons lui accorder temporairement une place au Mausolée, parmi mes ancêtres, proposa Aragorn.

Gandalf acquiesça.

- Théoden a passé une partie de son enfance ici. Qu'en pensez-vous Eomer ?

Le Rohirim acquiesça.

- C'est donc décidé. Nous organiserons les funérailles pour les jours prochains, déclara Gandalf. Il nous faut maintenant aborder d'autres sujets plus urgents.

Sans se soucier de blasphémer le protocole, Gimli s'installa sur le trône de l'Intendant, et alluma sa pipe. Aragorn leva un sourcil en direction du nain. Elanor ne sut s'il était contrarié ou amusé par l'attitude son ami, mais il ne fit en tout cas aucuns commentaires.

- Nous avons gagné une bataille, et défendu la cité blanche, s'exclama Gandalf, cependant cela n'est pas fini.

Aragorn croisa les bras. Son visage s'assombrit.

- Frodon est passé au-delà de ma vision, dit Gandalf. Les ténèbres s'épaississent.

- Si Sauron avait l'anneau nous le saurions, répliqua Aragorn.

Gandalf secoua la tête.

- Ce n'est qu'une question de temps.

L'anneau.

Elanor avait presque oublié l'anneau d'Angmar qui se trouvait dans sa poche. Elle tortilla nerveusement l'étoffe de sa robe entre ses doigts, la main serrée autour de son ceinturon dans lequel elle l'avait dissimulé.

- Il a subi une défaite c'est vrai, affirma Gandalf. Mais... mais derrière les murs du Mordor, notre ennemi se regroupe.

Gimli tira une bouffée de sa pipe, et toussa.

L'envoyée des Valar - livre IV (LOTR - Seigneur des anneaux)Where stories live. Discover now