This Evil Little Love (L'amour est un petit diable #1)

Chapitre 11 : Finir un stade pour en passer un autre

Deux coups secs frappés à la porte et je sens que mon cœur va décoller.

Je m'accroche à la main d'Aaron comme on s'accroche à la vie. Je me demande si je lui fais mal...

La porte en bois massif s'ouvre, oncle Christian et son sourire radieux nous accueillent avec une joie non dissimulée. Mais j'ai l'impression que je suis la seule qui soit heureuse d'être ici.

« -Evanna, Alyssa ! s'exclame mon oncle sans se départir de son grand sourire. Quelle joie de vous... »

« -Ouai, salut... le coupe insolemment ma petite sœur en le bousculant pour entrer, suivie de près par ma mère et son petit sourire diabolique. »

Et je me dis que les ennuis commencent.

Mon oncle est le plus gentil, le plus adorable membre de ma famille. Il est très intelligent, plein de bonté... Un homme admirable !

Et justement, c'est ça le problème. Ma famille le voit comme une source de concurrence, et aucun d'entre eux ne peuvent se le voir en peinture.

A part moi.

Il regarde ma mère et ma sœur entrer comme si elles étaient chez elles, puis lève les yeux au ciel. On dirait moi ! Qui sait, vu le temps que j'ai passé chez lui étant petite, je lui ai peut-être piqué quelques mimiques !

En effet, mon oncle ne ressemble à aucun membre de ma famille. Il a de beaux yeux aussi bleus que le ciel, des cheveux poivre et sel et des belles rides qui embellissent sont visage d'années en année.

Il me regarde... Et je retrouve presque le regard protecteur, aimant et affectionné de mon père.

C'est plus qu'un oncle pour moi, c'est comme un père.

Et sans que l'on calcule quoi que ce soit, il ouvre grand ses bras et je me jette dedans, comme une gamine. Je le serre fort contre moi, jouissant de son odeur qui me rappelle des bons moments.

« -Ça fait un bail ... me chuchote-t-il à l'oreille. »

Et je me sens à la maison.

La douce chaleur de l'été, la sensation de bien-être, de plénitude et...

« -Tu as amené quelqu'un ? me demande-t-il en me relâchant doucement, et en fronçant les sourcils. »

Au début, j'ai un temps d'arrêt. Moi, amené quelqu'un ? A part ma mère et ma sœur qui ne sont déjà pas des cadeaux, non...

Et puis....

Aaron.

« -Vous êtes ... ? demande mon oncle en détaillant Aaron de haut en bas. »

Aujourd'hui il est très beau. Enfin, comme d'habitude...

Et ce n'était pas une bonne idée de bien s'habiller parce mon oncle a beaucoup d'aprioris sur les gens de la haute société, les « richous ».

Pour lui, ils ne sont que physique et il n'y a que l'argent qui les intéresse. Et il s'inquiète pour moi...

Je me retourne prudemment vers Aaron, comme si j'avais peur de faire un mouvement brusque et que la situation dégénère. Il me lance un regard énigmatique.

Je donnerais bien un bras pour savoir à quoi est-ce qu'il peut bien penser ! Il arque un sourcil en me dévisageant, puis reprend sa posture habituelle, celle qu'il a déjà utilisée avec ma mère et ma sœur. Le charme Eras va opérer...

Il prend les devants et s'avance vers mon oncle en lui tendant une main cordiale.

Et je ne sais pas si c'est le sourire amical et ou la beauté naturelle qui est de trop...