Chapitre 27 : Reprendre des forces pour pouvoir attaquer

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J'ouvre les yeux dans un état de plénitude absolu.

Mes pensées sont lointaines, loin de la vie réelle.
C'est comme être sur un nuage. Je n'ai envie de faire aucun mouvement de peur que cette sensation ne disparaisse. Ne s'envole aussi vite qu'elle n'est arrivée.

Les premiers rayons matinaux percent petit à petit la fenêtre, baignant la pièce d'une couleur dorée paradisiaque.
Pas un seul petit nuage ne vient obscurcir le magnifique ciel ensoleillé.
Je confirme : je dois être proche du paradis.

Les yeux mi-clos, j'observe avec attention la pièce dans laquelle je me situe, toujours sans oser un mouvement.

La décoration est moderne, faite avec goût. Le tout dans des tons très clairs qui viennent illuminer l'espace déjà baigné de lumière, alliés à merveille avec du mobilier de couleur foncé.

Je suis dans la chambre d'Aaron.

Je la reconnais parce que je suis déjà venue ici.
La tanière du loup.
Tout ici est imprégné de son odeur florale délicieuse.
Et ça me fait bizarre de me dire que j'ai pénétré dans un de ses endroits les plus intimes, si ce n'est le plus intime. L'endroit où chaque nuit il s'endort, des pensées plein l'esprit. Le lit dans lequel il rêve chaque nuit de songes que je ne pourrais qu'espérer connaître.

Des fois je me dis que j'aimerais être une petite fourmi pour pouvoir entrer dans son cerveau, et voir ce qu'il s'y passe.
Mais s'il y a bien une chose dont je suis sûre, c'est que ça doit carburer là dedans.

En levant légèrement la tête, je peux apercevoir la grande baie vitrée qui recouvre deux des quatre murs de la pièce, élégamment habillée de rideaux fluides et légers. Un peu plus loin en face de moi trône sur un meuble en bois de chêne de la taille d'une armoire sur lequel une télévision géante remplit l'espace. Il a y aussi une table de chevet un peu plus loin sur ma droite sur laquelle est posé une lampe design en bois clair ainsi qu'une télécommande.
La commode couleur noir ciré vient embellir le bureau de la même couleur sur lequel est posé son ordinateur portable et une pile de dossiers dont je suis sûre, viennent de son travail.

Et bien sûr, en plus de tout ça, je ne peux que trop bien me souvenir du grand lit sur lequel je suis allongée, avec pour seul protection un drap qui me recouvre le corps.

« Voilà qui m'aidera à me sentir moins gênée », je pense ironiquement.

Et peu à peu, les souvenirs de la veille refont surface.
Mon cœur bat à tout rompre.

Effectivement, je suis bien chez Aaron. Je n'ai aucune idée de ce que j'étais venue faire ici à la base, mais je me souviens assez clairement ne pas avoir réussis à beaucoup parler.
Et c'est la seule chose dont je me souvienne clairement. Pour tout le reste, je me retrouve comme plongée dans un brouillard bizarre et pénétrant. Comme si chaque souvenir se recouvrait d'un filtre qui flouait ma mémoire.

Et tout ça, sans une goutte d'alcool.
En tout cas pas pour moi.

Et ça explique la suite des évènements.
Ça explique aussi pourquoi il a réagit avec autant d'impulsivité.
Il ne contrôlait rien. Il avait bu encore une fois.
Aaron.

Son nom me revient en tête d'un coup, sans prévenir.
En effet, j'aurais dû y penser plus tôt.

Parce que si moi je suis nue dans un lit, c'est bien dans le sien.

Et oui. Et je sais que tout le monde se dit que je suis une idiote d'avoir laissé les choses évoluer ainsi, mais que voulez-vous ?

Vous voulez certainement un peu plus de détails, je me trompe ?

This Evil Little Love (L'amour est un petit diable #1)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt