Chapitre 25 :

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Nous sommes en train d'écrire notre chanson sur la Tour Eiffel. Nous sommes allongés sur des coussins, sur le sol, et Eva est en train de réfléchir. Je la regarde.
 
— Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-elle.
 
— Tu es magnifique, dis-je.
 
Eva lève les yeux au ciel, rit et me frappe avec un
coussin.
 
— Travaille au lieu de dire des bêtises, dit-elle.
 
— Mais je travaille, je proteste.
 
Eva secoue la tête.
 
— Bien sûr.
 
Je souris. Eva ferme les yeux.
 
— On parle de sa splendeur... murmure-t-elle.
 
— « Dans la ville de Paris,
  Il y a une étoile ».
 
Eva acquiesce.
 
— Ça, c'est beau.
 
Je l'écris alors sur la feuille.
 
— « Un monument qui brille chaque soir », murmure Eva.
 
Je recopie ce qu'elle dit, et je lui dis que c'est magnifique.
 
— C'est pas grand-chose, fait-elle remarquer.
 
— Ah si, ça fait énormément avancer.
 
Elle se redresse et caresse notre photo du bout des doigts. Je la prends et je la place dans mes notes.
 
— On pourrait la ranger là. Ça sera le trésor parmi les trésors. Mais celui-là aura plus de valeur que les autres.
 
Eva s'approche de moi. Elle place ses jambes autour de moi et passe ses bras derrière ma nuque. Je pose mes mains sur sa taille que je caresse du bout des doigts.
 
— Tu es trop mignon. Mais...
 
Elle m'embrasse et récupère la photo.
 
— Ça serait peut-être mieux de la mettre dans la chambre ? Je pourrais la voir et toi aussi.
 
Je l'embrasse à mon tour.
 
— Tu as raison. Ça te dit qu'on aille se préparer pour ce soir ?
 
— Qu'est-ce qu'on joue ?
 
Je souris.
 
— « Toi et moi ».

~

Antoine surgit dans les coulisses et tape dans ses mains.
 
— Allez, on déchire tout, ce soir ! Vous êtes prêts ?
 
J'acquiesce tout comme Eva. Alors, il s'éloigne et demande au serveur de nettoyer les tables. La porte s'ouvre et un groupe de quatre personnes entrent dans le bar. Il commande une boisson et s'installe. Quelques minutes après, une autre personne entre dans le bar. Je regarde à travers le rideau, perplexe. Normalement, il y a plus de monde. Je jette un œil à Eva qui acquiesce.
 
— Oui, c'est bizarre. Peut-être qu'ils vont arriver après ?
 
Antoine regarde sa montre et soupire.
 
— Pourquoi est-ce qu'ils tardent tant ? Normalement, il y a plus de gens qui sont là dès l'ouverture, murmure-t-il.
 
Un des jeunes du groupe boit une gorgée de sa bière et prend la parole :
 
— Je ne pense pas qu'il y aura du monde, Antoine.
 
Antoine se lève.
 
— Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
 
Le jeune fait un signe de tête vers l'extérieur.
 
— Voyez par vous-même.
 
Antoine sort du bar et je pose ma guitare pour le suivre. Eva me serre la main, inquiète. Nous sortons et nous apercevons en face un nouveau bar. Un monde fou rentre dans celui-ci ou attend dehors. Je regarde Eva qui se mord la lèvre. Notre échec vient tout juste de devenir réalité.

L'art dans la peau - [Tome 4] La musique dans l'âmeWhere stories live. Discover now