Épilogue :

5 1 1
                                    

Les affiches du film dans lequel Eva a joué apparaissent partout. Quasiment partout. Les immeubles sont immenses et je ne me suis toujours pas habitué à leur grandeur. Je me dépêche d'entrer dans le bar flambant neuf qui est ma nouvelle maison. Parfois, je repense à Dylan, je m'en veux de l'avoir laissé tombé mais il a dit qu'il me comprenait. « Suis tes rêves mais avant tout, suis ton cœur ». Je l'ai fait. J'ai suivi Eva, je l'ai accompagné durant ces années de tournage. Je ne l'ai pas laissé tombé. Elle a accompli son rêve en tant qu'actrice puis nous avons créé notre groupe. La foule nous apprécie énormément. Ça fait du bien d'être aimé. Mais aucune personne ne pourra me faire sentir aussi bien qu'Eva le fait. Je suis heureux. Je suis tellement heureux.
 
— Liam, on passe dans une interview demain ! s'exclame Eva, le sourire aux lèvres.
 
Je la regarde, surprise.
 
— Sérieux ?
 
Elle acquiesce, tout excitée.
 
— Oui, ils veulent nous poser des questions sur notre groupe et veulent connaître notre parcours.  Apparemment, tout le monde nous adore et aimerait nous voir à la télévision tous les deux donc l'interview est une bonne chose.

Elle m'emmène sur la scène qui est encore plus grande que celle que je connaissais. Nous allons dans les coulisses et attendons que les portes s'ouvrent. Elle me regarde.
 
— Tu crois qu'il y aura du monde ?
 
— Comme toujours, je réponds en souriant.
 
Elle m'embrasse puis écoute avec joie, les cris de la foule qui nous acclame. Je prends ma guitare, je respire calmement et je me lance, Eva derrière moi. Nous arrivons sur la scène qui est plongée dans le noir. Pour le moment, il n'y a que la foule qui a le droit à un peu de lumière. Je sens la main d'Eva dans la mienne et elle s'avance pour prendre le micro déjà installé. Je me place à côté d'elle. J'ignore pourquoi le destin nous a fait subir une chose pareille, mais peut-être que finalement, c'était pour ne pas que nous perdions espoir et que nous continuions à nous battre malgré les difficultés. Nous avons peut-être connu des jours sombres, nous avons peut-être eu du mal mais à présent, nous avons l'avenir que nous méritons.

— Tu savais qu'on allait en arriver là ? chuchote-t-elle.
 
— Non, mais je savais qu'on allait remonter.
 
Elle me regarde et sourit. Elle approche le micro près de ses lèvres et prend une grande inspiration. La foule se calme quand la lumière commence à baisser puis le projecteur s'allume.

L'art dans la peau - [Tome 4] La musique dans l'âmeWhere stories live. Discover now