D.A.M(2).T - | Tome 1 |

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Manon

La timidité.

Mon pire défaut. J'ai toujours détesté être timide. Ça me pourris la vie. Je ne peux pas faire une seule chose sans être gênée. Je suis au magasin et je dois payer: ça me gêne. Je dois commander un plat: je suis gênée. Il y a des inviter chez moi: je suis gênée. Mes parents me disent souvent "mais il n'y a pas de quoi être gêné Manon". Comme si, c'était moi qui avait décidé d'être timide. Je ne peux strictement rien faire, sans être gêner.

Et ça, c'est souvent un problème dans les amitiés. Je suis toujours là plus en retraite. Celle qui est derrière le groupe, celle qui écoute mais que personne n'écoute, celle qui ne fait jamais de bêtises, celle qu'on considère comme la "maman" du groupe. Enfin, il faudrait déjà avoir des amis pour ça. Malheureusement pour moi, on a déménagé. Encore.

Le boulot de mes parents nous forcent à déménagé souvent. Ils sont tout les deux militaires. Alors je ne les vois pas souvent. Beaucoup d'adolescents trouvent ça bien. Même très bien. Mais pas moi. Je le suis jamais rester assez de temps dans un ville pour me faire de bon amis. J'étais le bouche trou, la fille avec qui on discutais quand aucun de nos potes n'étaient là. À force je m'y étais habitué.

Alors pour ressortir toutes les émotions accumulés, je dessine. Je dessine pendant des heures, avec de la musique dans les oreilles. Je n'ai jamais voulu montrer mes dessins à qui que ce soient. A cause de la peur qu'ils se moquent de moi. Qu'ils me trouvent pathétique ou qu'ils trouvent que je dessine mal. J'ai peur de la moquerie.

Je m'installe sur le divan de l'extérieure, avec mon carnet de dessin sur les genoux et, je me mets à dessiner. Je fait un trait, puis un deuxième et doucement, le dessin du paysage qui s'offre devant moi, apparaît. J'ajoute quelques ombres et je ferme mon carnet pour retourner dans ma charmante et trop grande maison.

Puisque mes parents sont militaires, ils ont le luxe de s'acheter des maisons plus grosses et plus chères. Ça ne sers pas à grand chose parce qu'ils ne sont jamais à la maison. Mais mes parents veulent s'assurer que je ne manque de rien. Je les remercies pour ça, mais, je me sens un peu seul entre ses grand murs blancs. Comme si j'étais enfermé dans ma propre maison. Ce sentiment je le déteste. Comme plein d'autres enfaîte.

- ma chérie ! Viens s'il te plaît !

Je marche en dehors de ma grande maison et saisis les derniers cartons qui se trouvent dans la Ranch Rover blanche de ma mère. Je les poses dans la cuisine après avoir vu que c'était de la vaisselle. J'ouvre le carton avec enthousiasme. J'aimerais enfin terminer de déballer tout les cartons pour pouvoir enfin nettoyer la maison. Il y a de la poussière partout alors ça me fait beaucoup éternuer.

Je lave la vaisselle qui étaient dans le dernier carton et la range directement dans les bonnes armoirs. Je vais mettre le carton dans le grenier puis redescend pour rejoindre mes parents qui sont assis dans le salon.

- alors, que penses-tu de notre maison ? Demanda ma mère avec un grand sourire.

Je regarde un peu les alentours pour répondre sincèrement à ma mère. Les murs sont blanc de partout. L'îlot centrale de la cuisine est en marbre. Les couloirs sont très longs et puisqu'il n'y a pas encore de cadre de photo, ça fait un peu vide.

- c'est...jolie.

Ma mère me sourit puis retourne à sa conversation avec mon père. C'est à ce moment là, que quelqu'un décide de toquer à la porte. Mes parents n'ont visiblement pas entendu car ils ne bougent pas d'un poil. Je vais devoir aller ouvrir. Je regarde mes doigts et commence à arracher la peau autour de mes doigts en avançant. Avant d'ouvrir la porte, je prend une grosse inspiration et j'ouvre.

Un homme assez âgé se trouve devant la porte. Il me sourit tout en passant une main dans ses cheveux blancs.

- bonjour, je suis votre voisin et je voulais vous souhaiter la bienvenue dans notre ville.

Je lui souris en retour et hoche la tête. Incapable de parler. Il me tend sa main, où se trouve un petit sachet en plastique avec quelques cookies de pépites de chocolat.

- je les ai fait moi même.

Je saissis les cookies et lui souris encore une fois avant de prendre mon courage à deux main et de parler:

- merci...ils ont l'air délicieux.

Le vieil homme me sourit et fait demi-tour pour rentrer dans sa petite maison. Je vais dans la cuisine et sors un petit bol bleu pastel pour verser les cookies. Mon père arrive peu de temps après.

- qui s'était ?

- notre voisin qui nous donne des cookie pour nous souhaiter la bienvenue.

Il saisit un cookie avant de le fourer dans sa bouche et de me prendre dans ses bras. Il me fait un bisous sur le front puis rentre dans le salon. Moi, je monte dans ma chambre, prend un t-shirt large et une culotte puis je file dans la douche.

J'appréhende la rentrée de demain. Heureusement pour moi, on y va seulement pour une heure de cours. Seulement pour les informations et les quelques papiers à faire signer à mes parents. Ainsi que notre horaire, qui je l'espère, sera bien. J'espère aussi que, cette année, on restera assez longtemps pour de nouveau ne pas être la nouvelle. Et pour me faire enfin des amis que je pourrais garder.

Je sors de la salle de bain quand j'ai fini de m'habiller et je me couche sur le lit tout en lançant ma série préféré: Teen Wolf.

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