D.A.M(2).T - | Tome 1 |

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Manon

Aujourd'hui est le jour de l'exposé. Le jour que je redoute depuis plus d'une semaine. Et en ce moment même, je me dirige vers la classe qui va devenir un vrai cauchemar. Je sens déjà le stresse m'envahir et l'angoisse arriver. J'essaye de clamer ma respiration et je serre les poings pour arrêter mes tremblements.

Je m'assois sur ma chaise et essaye de me faire toute petite. Comme si le prof allait oublié ma présence et mon exposé. Mais visiblement, mes espoirs sont plus qu'un tas de poussières.

- Manon, Mattéo, Taylor, Din et Alec ! À vous ! Annonça le prof.

Je me lève en même temps que les garçons et m'approche de devant la classe. Je sens les regards des autres sur moi alors je commence à vraiment stresser. Tellement stresser que j'en ai la nausée. J'ai des tremblements persistants aux mains et je sens mon souffle se saccadé. J'y arriverai pas.

Je sors de la classe en courant car je sens des larmes coulés le long de mes joues et que je n'ai vraiment pas envie que tout le monde le voit. Je cours aux toilettes et vomis le peu de nourriture que j'ai mangé ce matin. En l'occurrence, une pomme. Dès que je me relève un peu de la cuvette des toilettes, je me penche à nouveau pour vomir encore une fois. Et je fais ça pendant 10 min. Dès que j'ai fini, je sors de la cabine et rince ma bouche avec de l'eau.

- Manon ?

Sa voix. Il toque longtemps et continu de m'appeler. J'arrive seulement à prononcer une toute petite phrase:

- laisse moi Alec...

Je continu à pleurer et je sens ma respiration de plus en plus saccadé. J'ai mal à la poitrine, vraiment très mal. Je vais mourir.

- Manon ? Tout vas bien ?

Je pose ma main sur ma poirtrine tout en continuant à essayer d'aspirer le plus d'air possible. Sauf que j'ai horriblement mal à la poitrine et que j'arrive même pas à parler.

- Manon ? Ouvre moi cette porte.

Je relève la tête et vois que je suis loin de la porte. Je suis assise contre le mur à l'opposé de la porte. Et je n'ai même plus la force de me lever. Je vais mourir. Ma respiration se bloque pendant quelques secondes avant de reprendre et de continuer à faire ça. Mes pleures s'intensifient, au point que je m'étouffe presque avec eux.

- j'ar-...arrive...pas...resp-...respirer

Je me souviens seulement maintenant que j'ai fermé le verrou derrière moi pour que personne me trouve entrain de mourir. Je suis putain de débile. Je vois la porte trembler sous les coups de Alec.

- stop arrêtez ! Crie une voix féminine.

- il y a une fille à l'intérieur ! Elle fait une crise de panique !

- attendez j'ai lez clés.

Quelques secondes plus tard, j'entend la porte s'ouvrir et je sens les mains de Alec sur mes épaules. Je relève la tête et vous son regard paniqué.

- Manon...dit-il en prenant ma main et en le posant sur son cœur. Concentre toi sur ma respiration.

J'essaie de fermer les yeux et de me concentrer sur ma respiration. Mes larmes continuent de coulés et ma respiration se calme petit à petit. Mais la chose négative, le stresse n'est pas du tout parti.

- comment...?

C'est la seul chose qui m'est venu en tête quand j'ai retrouvé mes esprits. Comment il a su que je faisais une crise de panique ? Comment il a su ce qu'il fallait faire pour me calmer ? Et surtout, pourquoi ? Seul ma mère pouvait me calmer.

- j'ai une petite sœur qui fait également des crises de panique. Dit-il d'une voix douce.

Il m'aide à me relever et je m'appuie sur lui en sentant mes jambes toutes faibles.

- viens.

***

Je rentre chez moi et m'affole sur mon divan. Je suis extrêmement fatiguée. J'ai mal aux jambes, à ma tête et à la poitrine. J'ai l'impression de ne plus avoir de forces.

Mon téléphone sonne alors je me lève pour aller le chercher. Le nom de Matt s'affiche sur l'écran.

De Matt:

> salut Manon, comment tu vas ?

Je suis contente qu'il me le demande. Cette après-midi, après ma crise de panique, le professeur à accepté que je passe pas l'exposé. Apparemment ça l'a touché en plein cœur et il a eu de la pitié. D'habitude je n'aime pas la pitié mais dans ce cas, j'aime bien.

J'ai l'impression de ne pas les mériter. Ils sont si gentils, si attentionné, si...différent. Ils sont des copains extraordinaire et j'ai seulement l'impression d'être un énorme poids pour eux.

Je tape sur l'écran pour lui répondre mes mains se remettent à trembler.

Pathétique.

T'es pathétique meuf.

Tu n'es rien pour eux.

Tu n'es qu'un poids.

Tu ne mérite pas d'avoir des amis.

Tu ne mérite même pas d'avoir des parents aimant.

Tu ne mérite rien !

Mes larmes se remettent à coulés et je clique sur son profil et appuie sur le bouton qui sépare nos vies à présent. Bloquer.

En revoir les mecs...