D.A.M(2).T - | Tome 1 |

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NDA: TS
NDA: Sortez vos paquets de mouchoirs.

Manon

J'ai perdu une partie de mon cœur, la seule partie de mon cœur qui avait réussi à guérir. Et ma mère a réussi à piétiner ça. Elle m'a critiqué comme si j'étais une fille sans importance, comme si je n'étais pas sa fille. Ça m'a fait très mal.

D'ailleurs, cette soirée là, je l'ai passé a pleurer dans la salle de bain. Les mecs m'ont entendu et ils m'ont pas posé de question. Et je les remercies pour ça.

Le lendemain, nous avons repris l'avion et je suis directement rentrée chez moi pour m'enfermer dans ma chambre. Je n'ai plus parler aux garçons depuis 1 semaine. Et demain c'est la rentrée des cours. Je serais bien obligé de leur expliquer mon soudain silence, sauf que je n'en ai pas vraiment envie.

Je sors de la douche et enroule une serviette autour de mon corps. Je me regarde dans le miroir et vois que j'ai une minée affreuse. J'ai des énorme cernes sous les yeux. Mes yeux sont rouges et gonflés puisque je n'arrête pas de pleurer car tout les mots de ma mère tourne en boucle dans ma tête. Ça remue la plaie ouverte de mon cœur. Et je n'aime vraiment pas ça. Car la dernier fois que je me retrouvé au plus bas, j'ai fais une bêtise. Une bêtise que mes parents se sont empressé de cacher à tout leurs amis comme s'ils avaient honte de ce que j'avais fais. Alors que moi, sur le moment, le seul moyen d'enlever la douleur du cœur, c'était de m'incliner une douleur d'une autre manière.

- Allô ? Demandais-je timidement.

- Manon c'est maman, je voulais savoir quelque chose ?

- oui ?

- l'autre fois, tu étais sérieuse ? Une fille comme toi a des amis ?

Aie. Si elle continu comme ça, je sens que je vais faire une bêtise.

- Manon ? Tu me répond ou pas ?

Je sens mes larmes montés et mes mains tremblés. A cause de la boule dans ma gorge, j'arrive pas vraiment à parler sans que ma voie ne déraille.

- oui j'étais sérieuse maman...

Elle éclate de rire et ça me fait mal. Derrière elle, j'entend un rire masculin et je pourrais le reconnaître entre mille, papa.

- vous ne me croyez pas ? Demandais-je en me levant soudainement.

Je commence à fouiller dans toutes les armoires à la recherche d'une chose en particulier.

- non, ma pauvre fille, tu es tellement pathétique de croire qu'une fille comme toi peux avoir des amis.

Je ne peux m'empêcher de laisser coulés mes larmes et je raccroche à ma mère. Je pose mon téléphone sur le lavabo et me regarde dans le miroir de la salle de bain.

- pathétique ! Tu es PATHÉTIQUE ! TU NE MÉRITE RIEN ! TU N'ES RIEN ! TU MÉRITE DE MOURIR !

Je sens une haine envers moi même apparaître. J'ai l'impression d'être dans un pire état que la dernière fois. Je n'arrive même pas à arrêter de pleurer. Et tellement je pleure, parfois je m'étouffe dans mes sanglots.

- SALLE MERDE !

Je tape mon poing dans le miroir une fois, puis une deuxième fois, une troisième fois et à la quatrième fois, il se brise en petits morceaux.

J'ai mal...mais pas à la main...j'ai mal à la poitrine...et j'arrive pas à supporter ça...j'en ai marre...

Je saisis un morceau de verre qui est tombé aux sols puis l'observe avec une certaine envie de m'en aller loin, très loin. Je m'assied sur le sol et continu à pleurer tout en regardant ce morceau de verre que je tient dans ma main gauche.

Si je le fais, que penseront mes parents ? Est-ce qu'ils feront comme la dernière fois ? Ils le cachetons à tout leurs amis parce qu'ils ont honte de moi ? Et pourquoi ce comportement si soudain ? C'est vrai quoi, il y a quelques semaines, avant qu'ils ne partent pour l'armée, ils étaient gentil avec moi. Là ils ont complètement changé, l'armée les a changés.

Et les garçons ? Que penseront-ils de moi ? Est-ce que ça leur fera mal ? Ou on contraire, ils s'en fouteront ?

Je me lève d'un coup, pose le morceaux de verre sur le lavabo et vais dans ma chambre. Je m'installe sur ma chaise de bureau, saisis une feuille et un crayon, et commence à rédiger une lettre.

Mon cœur se serre tout au long de cette lettre. Quelques fois, une goutte de sang tombe sur ma feuille à cause de mon poing ensanglanté. A la fin de l'écriture, je suis en pleure et je viens à hésiter.

Est-ce que je vais leur manquer ?

Est-ce qu'ils m'aiment vraiment ?

Est-ce que je prend la bonne décision ?

Je me lève d'un coup et pars dans la salle de bain avant de changer de décision. J'en ai marre d'avoir mal et je compte en finir ce soir.

Je m'assied par terre et saisis le bout de verre. Je retrousse ma manche gauche et place le bout de verre sur mon bras. Je vide ma tête de toute les questions qui me tourmentent et je presse le verre contre ma peau.

Une entaille...et je ressens toujours le vide.

Une deuxième entaille...et c'est la même chose...

Une troisième entaille...et je sens enfin quelque chose...

Une quatrième entaille...

Et je change de bras.

Je recommence, et recommence jusqu'à, soudainement, être prise de fatigue. Je sens mes forces me quittés alors je ferme les yeux.

Je suis contente de vous avoir connu.