3 | On se reverra

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(𝑀𝑒𝑑𝑖𝑎 : 𝑀𝑖𝑐𝑘𝑎𝑒𝑙)


🎵 Imagine Dragons  Birds


La veille, en rentrant de l'hôpital, j'avais très mal dormi. L'avion de Zavier, mon aîné de deux ans, n'avait pas encore atterri. Je ne savais même pas s'il allait être là ce soir quand je rentrerai. Il avait eu l'occasion de partir à New York avec des amis, et cela faisait un an déjà. Quand il avait dû apprendre pour maman, le choc avait dû être difficile à assimiler pour lui, d'autant plus qu'il était si loin de nous...

Je secouai la tête, ne préférant pas y penser afin d'éloigner les émotions que j'avais refoulées.

Puis, le chauffeur freina, m'extirpant de mes pensées par la même occasion. Je payai et me dirigeai vers le café. En entrant à l'intérieur, je saluai l'un des nouveaux employés, Victor, qui fumait dehors comme à chaque fois où il prenait sa pause.

— Salut. Dure journée, hier ? me demanda-t-il, remarquant sûrement la fatigue sur mon visage.

— Oui, on peut dire ça.

Il grimaça avant de m'adresser un sourire compatissant. Son téléphone sonna et j'entrai dans l'établissement qui était assez plein. Ce n'était là que le début puisque les étudiants allaient bientôt arriver.

— Zoey ! s'exclama une voix féminine que je reconnus aussitôt.

Maddy me prit dans ses bras, pendant que je me braquai, n'ayant toujours pas l'habitude de ce genre de contact. 

— Tu ne remarques rien ?! me demanda-t-elle en me relâchant. 

Sa voix était si excitée et ses yeux noisette pétillaient de bonheur. Je souris intérieurement en la voyant ainsi.

— Tes nouveaux talons ? tentai-je.

Son visage se décomposa aussitôt et elle feignit de bouder. Ce n'était pas de ma faute, je n'avais pas vraiment l'œil pour ce genre de choses.

— Mais non, regarde !

Elle attrapa ses lunettes et me les plaça devant mon visage.

— C'est de la marque Dior signature S4U en nude, il me les a offertes hier soir avec un sac Yves Saint Laurent pour se racheter.

— Oh ! C'est... génial, souris-je.

Enfin, je crois ?

Elle recevait tellement de cadeaux tous les jours et de lunettes régulièrement, qu'à chaque fois, je ne savais pas quoi dire quand elle me les montrait. Maddy arrêta de faire de grands gestes pour me fixer droit dans les yeux.

— Quoi ? C'est tout ? Je m'attendais à plus.

J'avais envie de lui répondre que c'était juste des lunettes et un sac, mais je décidai de ne pas prendre le risque de la contrarier.

— Décidément, tu ne connais rien à la mode, soupira-t-elle.

Je ne pouvais la contredire sur ce point. Mais c'était également dans son tempérament d'être aussi franche. Outre cette discussion, elle n'avait pas l'air de se rendre compte que la plupart du temps elle pouvait blesser les autres quand il s'agissait de certaines situations. Je souris timidement et levai les épaules, avant de me diriger vers l'accès du personnel pour vêtir mon uniforme.

J'enfilai le haut de couleur beige avant de prendre le pantalon noir, et d'attacher mon tablier de la même couleur que le bas. Pour mes cheveux, je ramenai deux mèches en arrière pour dégager mon visage et enfilai les mocassins. Lissant mon tablier après m'être lavé les mains, je retournai près de Maddy, qui se tenait à la caisse.

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