8 | Tout ira mieux bientôt

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(𝑀𝑒𝑑𝑖𝑎 : 𝑀𝑎𝑑𝑑𝑦 𝑀𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟.)


J'inspirai profondément en tentant de ralentir mon rythme cardiaque. Il ne s'agissait que de Jason, l'un des meilleurs amis de mon frère.

— Désolé de t'avoir fait peur, Zavier voulait voir si t'étais bien rentrée.

— Je lui ai dit que j'étais partie voir maman, pourtant. Il y a un problème ? m'inquiétai-je.

— Non, aucun. J'allais partir, justement.

— D'accord, souris-je.

Il me sourit également, avant de se gratter l'arrière de la tête.

— Je n'ai pas eu le temps d'aller voir Kristen. Comment va-t-elle ?

— Hmm... Toujours pareil, tout le monde ignore si son état pourra s'améliorer ou pas.

— J'espère vraiment qu'elle se réveillera bientôt.

— Merci beaucoup, Jason.

Il acquiesça et je déposai mon vieux sac près de l'un des canapés. Alors qu'il allait partir, une question me brûlait les lèvres :

— Vous ne m'avez pas raconté comment ça s'est passé là-bas, est-ce que...

— Oh, comme t'as sûrement dit ton frère, on a juste passé notre temps à travailler, à sortir aussi... Comme on le faisait ici, quoi. Rien d'exceptionnel, tu sais. Désolé, je dois y aller. Bonne nuit, Zoey.

Il s'en alla rapidement, si bien que je n'ai pas eu le temps de répondre.


*


Le réveil de ce matin fut identique aux autres jours. Si ce n'est que j'étais plus... mal ? J'ignorai réellement comment mettre un mot sur ce que je ressentais. Certes, tout s'était arrangé grâce à mon frère, et je me sentais vraiment soulagée car c'était un gros poids qui pesait depuis deux mois maintenant. Mais pour autant, ça ne voulait pas dire que j'allais arrêter mon travail au café. Il m'était très utile.

Utile, dans le sens où à vrai dire, je préférais mille fois passer mon temps là-bas plutôt qu'à l'université que je songeai de plus en plus à abandonner. Mais je me rendais bien compte que je ne pourrais dire cela à ma mère car ça l'attristerait énormément. Je m'étais tellement donnée à fond pour y être admise mais le quotidien devenait de plus en plus pénible. 

Une larme roula sur ma joue et sentant les autres venir, je me pinçai l'arête du nez.

Tout ira mieux bientôt.

Ça va aller.

Et en me convainquant de cela, j'inspirai profondément et entamai une fois de plus une journée qui allait être similaire aux autres. Je me levai et m'étirai avant de partir à la cuisine où je me servis un simple jus d'orange. Il n'y avait plus rien au frigo donc je me contenterai que de ça, les courses seront pour plus tard.

Une fois douchée et après avoir appliqué deux produits sur mon visage, je revêtis un débardeur noir. Pour le bas, j'optai pour un jean bleu et pour finir, mes baskets toutes simples. À travers le reflet que me renvoyait le miroir, je voyais toujours ce teint fatigué mais quoique légèrement serein.

La boule au ventre, je dévalai les marches pour ne pas rater mon bus.

Pendant tout le trajet, c'était toujours la même chose. La musique était forte et il y avait même parfois des bagarres à l'arrière. C'est pourquoi j'étais toujours assise dans les premiers rangs. Mon portable vibra et je souris en voyant que c'était lui.

CASTELLIWhere stories live. Discover now