Chapitre 37

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NDA : je m'étonne moi-même mais il y a bien la suite du drama aujourd'hui, où est passé mon côté cruel qui vous faisait patienter... ?  

Pleures pas lecteur/lectrice qui avait le coeur brisé ! 

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Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé avant que je n'entends la porte s'ouvrir, je reconnais les pas d'Alvaro qui est accompagné d'un médecin au vue de son matériel. 

Sans que je n'ai besoin de dire grand chose, le médecin m'ausculte en vérifiant ma respiration et tout autre connerie du genre tout en faisant un bilan à Alvaro qui attendait d'un air inquiet sur la chaise à côté de moi. 

Je n'écoute pas grand chose de leur échange mais je finis par sentir le médecin recoudre l'arrière de mon crâne qui avait besoin de quelques points de suture. 

Il me demande de me retourner pour continuer à réparer le peu qu'il est encore en état et je vois Alvaro rentrer, un sac de pharmacie à la main. 

Le médecin fouille dedans en lui expliquant quoi faire de chacun d'eux avant de s'en aller. 

Médecin : faites attention quand vous vous laverez et reposez vous, votre corps en a besoin 

Je ne réponds pas et reste avachi sur le lit en attendant que quelque chose vienne me récupérer, peut-être la mort qui sait.. 

Mais visiblement je n'ai le droit qu'à Alvaro qui essaye de me parler bien que je continue de regarder à travers la fenêtre les oiseaux qui volaient un peu partout dans le ciel. 

Alvaro : Angel, j'étais hors de moi et rien ne pourra justifier mon comportement mais-

Moi : c'est de ma faute pour avoir mal fait mon travail veuillez ne pas m'en vouloir, Monsieur.

Bien sûr que je ne le pense pas, mais il y a une différence entre ce que l'on dit et ce que l'on pense.

De toute façon, je doute que ça l'intéresse, j'étais qu'un joli jouet avec lequel il s'amusait. Je ne sais pas pourquoi il a gaspillé autant d'argent pour moi. 

Mais je suppose que tout ce qu'il a fait n'était que de courte durée, juste le temps de s'amuser avant de se lasser. 

Point de vue d'Alvaro 

Je ne sais pas ce qui m'a prit de m'énerver contre lui, je me suis promis de ne jamais lui montrer mon côté le plus violent mais j'ai fini par le laisser en pleurs et tremblant. 

Je me déteste d'avoir laissé ma colère l'emporter, en le voyant venir avec ce connard de Raphaël j'avais l'impression que j'étais qu'un compte en banque à ses yeux et qu'il voulait me partager avec n'importe qui. 

J'étais tellement énervé de n'être pas si important pour lui que j'ai voulu lui faire mal, et ne voulant surtout pas le frapper, j'ai choisi de l'insulter. 

Je sais bien que c'est stupide, qu'il représente bien plus que tout ce qu'il peut imaginer mais je n'arrivais pas à me calmer. 

En voyant finalement son corps dans cet état, ma colère n'a fait que s'aggraver et s'est tournée vers l'auteur des coups qu'il a prit. 

Et maintenant, il est en pleurs dans le lit sans qu'un mot ne soit sorti si ce n'est ses fausses excuses qui marquaient tellement la distance entre nous que je sentais mon coeur se resserrer. 

Moi : je peux ? 

J'avance doucement ma main sur son corps pour demander l'autorisation de le toucher qu'il me donne sans vraiment y prêter attention. 

Je glisse mes mains autour de sa taille et sous ses genoux pour le porter jusque dans la salle de bain où il me laisse lui enlever sa dernière couche de vêtement. 

Je règle la température de la douche avant d'entrer avec lui pour doucement effacer les traces de sang mais je ne m'attendais pas à ce que l'eau efface son maquillage et me laisse découvrir d'autres traces un peu partout sur son corps. 

Je ne dis rien, me contentant de serrer la mâchoire, en découvrant l'ampleur des dégâts qu'il me cachait depuis un moment déjà. 

Il suivait chacun des mouvements que je lui demandais de suivre comme une poupée qui se laissait faire et je détestais voir cet air indifférent sur son visage que j'avais l'habitude de voir toujours éclatant. 

Mais je ne peux en vouloir qu'à moi-même.

Alors après avoir effacé les dernières traces en vérifiant que ces points de suture n'avaient pas été touchés, je le porte à nouveau jusqu'au bain en me collant à son dos tout en le serrant contre moi. 

Je n'ose pas bouger au début et il ne semble pas vouloir non plus alors doucement, j'embrasse son épaule avant d'y laisser ma tête se poser sur celle-ci 

Moi : tu n'imagines même pas à quel point je m'en veux Angel, je me déteste pour t'avoir fait subir ça 

Il ne me répond pas et continue de regarder l'eau sans me porter d'attention. 

Moi : j'aurais jamais dû te faire ça Angel mais je t'en supplie pardonne moi 

Le grand Alvaro qui ne s'excuse et ne supplie personne se plie en 4 pour un oméga, et moi qui croyait avoir tout vu. 

Mais malgré le fait que je me sois excusé, pour la première fois d'ailleurs, il ne réagit toujours pas me poussant finalement à abandonner toute tentative de pardon pour le moment.  

Moi : tu veux bien au moins me dire ce qu'il s'est passé ? 

D'une voix complètement détachée et désintéressée, il me donne toutes les réponses que j'attendais. 

Angel : mon ex m'a frappé parce que je ne veux plus coucher avec lui puisque je le rembourse avec de l'argent, enfin ton argent, j'ai plus besoin de mon cul pour le faire. 

Je ne me contente de le serrer contre moi en veillant à ne pas toucher ses bleus, j'ai mieux à faire pour le moment que de m'occuper de ce suicidaire mais il ne risque pas de profiter de sa liberté très longtemps. 

Je déteste savoir qu'il se faisait frapper pour de l'argent alors que j'aurai pu lui donner s'il n'avait pas eu peur de ma réaction. 

Mais maintenant que je vois comment j'ai réagi juste parce qu'il me présentait quelqu'un d'autre, je n'imagine même pas ce que j'aurai pu faire s'il me l'avait avoué. 

Finalement, si j'avais su lui faire comprendre qu'il pouvait me faire confiance et tout me dire, peut-être qu'il aurait évité tous ces coups. 

C'est moi qui suis responsable de son état actuel alors que je m'étais promis de le traiter comme il le méritait. 

Je ne sais même pas quoi lui répondre, je n'ai rien pour justifier mon comportement passé et encore moins de formules magiques qui pourraient effacer toute sa douleur. 

Alors tout en le serrant contre moi comme si j'allais le perdre, je lui avouai la seule raison pour laquelle je suis aussi idiot dès qu'il s'agit de lui bien que je me sois promis de le cacher à jamais. 

Moi : je t'aime







Lui, l'exception de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant