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MAY
- 18 Septembre

La journée vient à peine de commencer et je m'isole déjà pour appeler mon père et essayer d'obtenir son aide, c'est le moins qu'il puisse faire. J'observe les autres sans rien dire, et si ce n'était pas James ? Non, je n'ai fait connaissance avec personne d'autre, c'est forcément lui.

Mon père finit par enfin répondre, à ma grande joie.

- Allo ? Ta rentrée se passe bien ? Commence mon père rapidement comme si il avait hâte de se débarrasser de moi.

- Pas vraiment. Comment va Charlie ?

- Il n'est pas allé au lycée ce matin, je l'ai gardé à la maison, ça semble encore difficile pour lui.

Je soupire, c'est difficile pour moi aussi, c'est juste que je ne le montre pas, pourtant on m'a quand même foutue dans une chambre dans une université inconnue sans me demander mon avis.

-T'as sûrement des contacts avec des cabinets d'avocats, j'en sais rien, des gens gens avec un peu de pouvoir qui peuvent foutre des coups de pression, non ?

Un long silence se fait entendre au bout du fil.

-May... On est seulement le premier jour.

- Papa, je t'assure, j'ai frappé personne, ni insulté un professeur, on me menace, c'est sérieux là.

- May, écoute, je vais pas déranger mes contacts pour tes conneries, règle tes différends avec les autres comme une grande, j'ai du travail moi.

- C'est juste pour mettre un coup de pression, s'il te plait.

- Le poste de police est à 5 minutes à pied de l'Université. Tu peux te débrouiller.

Mon père raccroche, se sentant peu concerné par ma situation, difficile d'impressionner l'auteur de ces menaces, après tout, je me dis que j'ai pas le choix, je n'ai jamais pu compter sur mon paternel, c'est pas maintenant que ça va changer.

Je suis inquiète pour Charlie, je devrais peut-être l'appeler.

Je suis déjà agacée, et avec le peu de sommeil que j'ai accumulé, je risque d'être exécrable.

Soudainement, j'entends quelqu'un marcher bruyamment pour se pointer devant moi.

- Ah May tu es là, j'ai besoin de toi pour ce soir.. S'agite une voix féminine avant de m'attraper par l'épaule.

- Violet.. tu m'as fait peur.. Soupiré-je en regardant la jeune blonde surexcitée.

Cette dernière pose ses sacs sur la table où était assis deux jeunes hommes, malheureusement pour eux, le sac de Vi' semble avoir besoin de ce morceau de table. Je le décale nerveusement en m'excusant discrètement, pendant que Violet s'assoit sur la table.

- En fait, ma mère organise une réception pour le lancement de son nouvel hôtel, mais j'ai absolument rien à me mettre alors-

- Violet, désolé de te couper mais.. j'ai pas vraiment envie d'arpenter les boutiques de luxe aujourd'hui. Soufflé-je en m'asseyant à côté d'elle.

- Oh ... vraiment ? Étrange.. tout le monde aime ça pourtant.. Se questionne-t-elle, le regard dans le vide. Ah, c'est vrai, le cliché de Boston, tu n'aimes pas ça... S'il te plait May, ça m'aiderait à relier avec ma mère..

- Ça me fait chier honnêtement, tout ce luxe.. c'est rempli de paraître et de mépris, je déteste ça. Soufflé-je en descendant de la table. J'avais prévu de dormir cette après-midi, je t'avoue que la soirée d'hier m'a crevé.

The Crow's ParadeWhere stories live. Discover now