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JAMES

- Putain mais elle est vraiment tarée, j'en peux plus, je vais bloquer son numéro. Soupiré-je.

- C'est quoi ? Demande Louis en mangeant un bout de pain.

- Bah la meuf là, May, elle pense que je l'harcèle, j'ai pas que ça à faire, c'est vexant.

Louis et Ted rigolent.

- Celle que t'as menacé ? Renchérit Ted.

- C'est qu'un détail ça, c'est rien.

- Fais gaffe imbécile, tu sais que c'est la fille de Bozzelli, ce mec me terrifie. Assure Adam.

On est tous les quatre assis dans mon salon, quelques verres traînent sur la table, je suis agacé et un peu inquiet effectivement. J'espère surtout que cette histoire ne remontera pas aux oreilles de la presse, ils vont vouloir en faire une histoire de folie pour rien.

Je remplis à nouveau mon verre du whisky que mon père a ramené d'Irlande, je sais reconnaître qu'un verre de bon alcool est toujours agréable.

Il est un peu tard mais ça fait toujours du bien de se retrouver avec ses amis même si May vient un peu de gâcher l'ambiance.

- Et Maggie alors ? Lance Adam, mon ami d'enfance.

- Arrête, c'est un sujet sensible.

- J'y crois pas, James Decker, brisé par une fille. Ricane Louis.

- Je suis pas brisé, loin de là. Elle m'ignore ouvertement, c'est sûrement parce qu'elle pense que j'ai embrassé May l'autre soir, cette sale gothique.

- Si elle est énervée pour ça, c'est plutôt bon signe. Rétorque Ted.

- Cette fille te crée que des problèmes, sache que quand je l'ai accompagnée aux dortoirs, elle était très souriante.

- Ta gueule, je suis pas un suceur moi. Soufflé-je.

Je m'appuie quelques secondes sur la baie vitrée qui donne sur ma terrasse, j'ai si peu envie que cette histoire dérape, même si les chefs d'accusations sont trop faibles, je suis effectivement la seule personne qui l'a menacé verbalement. J'espère que ça va se calmer, je me demande qui pourrait lui vouloir autant de mal et pourquoi. Pour une fois je ne pense plus à Maggie mais bien à May, et à ce qu'elle est capable de faire.

- Des rumeurs circulent sur elle, et pourquoi la fille Bozzelli a-t-elle fait son retour sans prévenir. Ajoute Adam.

- Et ça dit quoi ? Demandé-je en sirotant mon verre mais en regrettant immédiatement. Qu'est-ce que j'en ai à foutre, réellement ?

- Qu'elle se tape tous les mecs et qu'elle fout la merde partout, globalement.

- Comment les gens pourraient savoir ça ? Ricané-je.

- On est à Boston, tout se sait après tout.

- Mh. Respiré-je, peu convaincu.

Je me rassois dans mon canapé, fatigué. J'aurais bien envie qu'ils partent même si je les aimes bien, j'ai besoin de calme et de solitude. Je vais essayer de le faire subtilement.

- Je suis crevé. Soufflé-je.

- On a compris, on se casse. Ricane Ted.

Je souris légèrement, ils me connaissent par cœur. Mes amis attrapent leurs sacs et je leur dit au revoir rapidement, l'ascenseur les attend.

The Crow's ParadeWhere stories live. Discover now