DARKSIDE

14. Avertissement

Ce chapitre contient des scènes choquantes.

Les âmes sensibles s'abstenir !

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Je cesse littéralement de respirer, à l'inverse de mon cœur qui s'emballe, martelant ma poitrine comme un tambour enragé.

- Vous ne trouvez pas que la déco est très...disons qu'il manque un petit quelque chose. Vous n'êtes pas d'accord avec moi ?

Avant même qu'il finisse sa phrase, j'entends un objet tomber au sol. Puis un autre, créant ainsi une série d'impacts sonores.

- Hé, les mecs, je crois qu'il avait quelqu'un d'autre ici. Il y a des vêtements pour femme dans la salle de bain.

Il parle de mes vêtements.

Un silence suivit sa remarque, avant qu'une autre voix riposte :

- Alors comme ça, il a une meuf. Intéressant.

- Ce n'est peut-être pas ce qu'on croit. Boss, peut-être que c'est juste...

Bordel, ils sont combien derrière cette porte ?

Qu'est-ce que je fais ? Où est Derek ? Pourquoi il n'est pas sorti de la chambre ? Et s'il était vraiment mort ?

Quel imbécile. Je crois plutôt qu'il est sorti.

...et je ne l'ai même pas remarqué.

- Allez-y. Casser tout. Et s'il y a quelque chose d'intéressant. Des documents ou n'importe quoi d'autre, apportez les moi.

Rapidement, les pas se rapprochent. Je ne réfléchis pas, et m'agenouille sur le sol, pour glisser sous le lit. Seulement quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre de manière abrupte, révélant l'ombre menaçante de deux individus.

Leurs sinistres silhouettes se dessinent nettement dans l'encadrement, uniquement éclairées par la vive lueur projetée par les torches qu'ils tiennent dans leurs mains.

Je retiens ma respiration, priant pour que les échos de mon propre cœur ne trahissent ma présence. Les deux hommes commencent à fouiller la pièce de fond en comble, ouvrant chaque tiroir pour le vider de son contenu.

Les étoffes immaculées qui drapent les meubles sont retirées, les objets décoratifs tombent sur le sol, un par un, et finissent en morceaux éparpillés sur le tapis.

- Hé.

- Quoi encore.

- Pourquoi s'embêter à tout détruire, alors qu'on va tout réduire en cendres ? questionne l'un d'eux.

Attends, quoi ?

Ils veulent mettre le feu à l'appartement ?

L'autre pousse un soupir interminable, alors qu'il se baisse subitement, pour ramasser un bout de papier sans doute tomber du carnet, qu'il tient dans sa main. Pendant ce court instant, j'ai cru voir mon âme se dénouer de mes membres, et qu'il avait fini par me remarquer.

- Arrête de parler et mets-toi au boulot.

- Je ne comprends pas. On perd notre temps-là. On est venu pour le tuer, non ?

Lorsque la question s'égare dans l'ouïe d'un sourd, elle s'unit au silence macabre déjà empreint de tension. Alors que, j'ai l'impression de perdre peu à peu connaissance à l'entente de ces mots : ils veulent tuer Derek...