20. Séduction et destruction

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Ce chapitre contient des scènes violentes et un vocabulaire choquant.

Les âmes sensibles s'abstenir !

Le couloir s'étend devant nous, où une lumière éclatante émane des lustres intermittents fixés au plafond. L'atmosphère pesante nous enveloppe telle une toile d'araignée invisible, alors que nous empruntons un immense escalier.

Les marches en marbre se déploient sous nos pieds, réfléchissant la lueur des lustres suspendus. La grandeur du lieu est à couper le souffle. Dorures scintillantes, statues, silence persistant, tout cela crée une ambiance presque sacrée.

Arrivé à ce qui semble être le dernier étage, je découvre une galerie circulaire d'où s'ouvrent plusieurs portes richement décorées.

L'homme serre toujours mon coude avec une fermeté qui confine à la brutalité, suscitant en moi une légère inquiétude. Je jette un regard furtif à Rosaline, dont l'expression mêle méfiance et curiosité.

Ils nous entraînent vers l'une des portes massives, qui n'a pas l'air de ressembler aux toilettes.

Nous pénétrons dans la pièce au fond du couloir qui est étrangement plongé dans une semi-pénombre. L'intérieur est somptueux, avec des tapis moelleux, des meubles anciens et des tableaux accrochés aux murs.

Un homme d'âge mûr vêtu de manière élégante, est assis derrière un bureau en bois, il lève les yeux vers nous.

-              Vous voilà enfin, déclare-t-il avec froideur, me hérissant les poils.

-              Avancer, ordonne l'un des hommes.

On s'exécute en silence, ne laissant qu'un faible mètre entre nous et cet homme âgé.

-              Mesdames, bonsoir, lance-t-il, un cigare entre les lèvres.

Son regard pénètre le mien, cherchant sans doute une réaction. Je reste muette, tandis que Rosaline, elle ne détourne pas le regard.

-               Vous devez très certainement vous demandez, pourquoi nous vous avons emmenés ici.

Il marmonne quelque chose à voix basse puis soupire, laissant la fumée flotter jusqu'à nous.

-              Puisqu'on s'amuse à attirer mon attention, alors autant faire les choses correctement. Vous n'êtes pas d'accord ?

Les questions s'accumulent, mais avant que nous puissions dire quoi que ce soit, il se lève et contourne son bureau pour se placer derrière nous.

Son souffle s'écrase sur ma nuque, faisant monter un frisson sinistre le long de ma colonne vertébrale et paralyse chaque centimètre de ma peau.

L'odeur infecte de son cigare m'irrite le nez, un parfum acerbe qui flotte dans l'air stagnant.

-             Je me sens vraiment flatté. Vous donnez toute cette peine, rien que pour moi. Vous êtes mignonnes !

Je commence à comprendre, doucement, l'ampleur de la situation.

-              Mais...poursuit-il en grimaçant, se disputer pour un bout de tissu, ce n'est pas très original. Dit-il en finissant sa rotation, maintenant face à nous.

-              Nous sommes désolés, pour tout ce dérangement, alors-

Un geste de sa part suffit à faire taire Rosaline, qui déglutit à côté de moi.

DARKSIDEWhere stories live. Discover now