Chapitre 30: Non.

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PDV Thaïs

1 semaine plus tard

Je suis là, au bord de la piscine, en maillot. Et je me la coule douce avant ce soir, parce que ce soir on repart. L'avion décolle à 23h45, donc il nous reste seulement quelques heures avec eux, dans cette maison, ici.

Ricardo a réglé ce qu'il devait faire, une histoire de voiture apparemment. Et d'ailleurs, monsieur est sorti avec Lola, on doit les rejoindre avec Angelo dans une heure.

Je me suis levée, et je suis allée dans ma chambre, il faut bien que je fasse ma valise après tous, avant d'aller au restaurant. Retardez le moment ne l'empêchera pas d'arriver.

Alors je suis montée et j'ai vidé mon placard sur mon lit, je range et ensuite je mets tous ce que je prends dans la valise, je vais laisser certains trucs, je pense qu'on reviendra. J'ai juste laissé ma tenue pour ce soir, et une tenue pour l'avion sur mon lit.

Le crissement de ma porte m'a fait me retourner, et c'est lui que j'ai trouvé, Angelo, à l'entrée de ma chambre.

Il analyse, il imprime le départ. Il va me manquer ce grand imbécile.

Moi : ça va ?

Il m'a donné comme simple réponse un regard, un regard indescriptible. Il est chargé de tout ce regard, il est chargé d'émotions.

Alors, je me suis avancée jusqu'à lui, et c'est quand je me suis retrouvée assez proche que je l'ai pris dans mes bras. Un câlin qu'il mérite et qui est nécessaire, autant pour lui que pour moi.

Ses bras autour de moi, il m'as soulevé et moi j'ai entouré sa taille de mes cuisses. Sa tête s'est nichée dans mon cou et je l'ai senti humé mon odeur. J'ai fait de même, c'est comme si on cherchait tous les deux à imprimer le parfum de l'autre dans nos mémoires respectives.

On est resté longtemps comme ça, avec pour seul son nos respirations. Pas un mot n'a franchis nos lèvres et c'était bien comme ça.

J'ai envie de l'embrasser pour être honnête, et j'y réfléchis sérieusement. Mais est-ce que c'est une bonne idée ? Pas si sûre. Ses grands bras m'entourent et ses mains placés de chaque côté de mes hanches font monter un peu plus la chaleur dans mon ventre.

PDV Angelo

[quelques secondes avant d'entrer dans la chambre]

Je suis là devant sa porte. Et je n'ose pas toquer, mais j'ai envie d'entrer, parce qu'après je ne la verrais plus. Et je ne sais pas quand elle reviendra, je ne sais pas si elle reviendra. Parce que nos vies nous impose ce rythme effréné où l'on ne sais pas si un jour on se reverra. Parce que nous, on peut mourir, tous le temps. Enfaite, on va mourrir.

Mais c'est ce qu'on mérite, parce qu'on a tué, on a fait tellement de mal qu'on finira par tous ce reprendre en pleine gueule. Mais vous savez quoi ? Je n'arrêterais pas pour autant, je n'en ai pas envie. Le démon que je suis a besoin de sang.

Et pourtant, j'ose espérer que j'aurais ma petite part de bonheur, même si je ne le mérite absolument pas. Je veux ma petite part de bonheur et je crois, non je sais que mon bonheur est derrière cette porte.

Alors je l'ai ouverte, et j'ai vu, son corps. Ce petit bout de femme, elle fait autant de mal que moi, mais c'est elle ma part de bonheur.

Son corps, dans ce maillot deux pièces rouges corail. Un maillot simple, triangle qui s'attache à ficelle sur les côtés de la culotte, dans le dos et dans la nuque.
Il est beau ce maillot, ou c'est elle qui est belle ? Les deux ? Je sais pas et je m'en fous. J'ai envie de sentir sa peau.

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