Chapitre 35 : próximos

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L'atmosphère électrique du gala semble se calmer alors que Thaïs et moi nous éloignons du tumulte. On marche, on arpente le jardin, cherchant un coin plus isolé pour discuter. Le murmure de la musique et des rires s'éloigne au fur et à mesure.

Thaïs me jette des regards curieux, comme si je lui était étranger. Je suis réellement un inconnu pour elle. Là, maintenant, elle ne se souvient pas de moi c'est sûr. Je tente de masquer mon agacement, parce que je comprend que notre histoire est un terrain miné.

Arrivés à un endroit plus tranquille, je m'arrête et la regarde dans les yeux, cherchant des signes de reconnaissance. Elle a cette expression de confusion et d'innocence, comme une page vierge sans les cicatrices du passé.

Elle a presque le même regard que quand je l'avais vu pour la première fois au restaurant. Sauf qu'aujourd'hui elle n'a pas peur, elle ne se doute absolument pas de l'homme que je suis. Et ça m'arrange, ce sera plus facile comme ça.

Moi : Thaïs, eu preciso que você me ouça com atenção. (Thaïs, j'ai besoin que tu m'écoutes attentivement.)

Elle acquiesce, ses yeux plongés dans les miens. Je choisis mes mots avec précaution, conscient que la moindre erreur pourrait tout compromettre.

Moi : Nós tivemos uma história juntos. Uma história complicada. Você era minha... parceira de negócios, por assim dizer. (On a eu une histoire ensemble. Une histoire compliquée. Tu étais ma... partenaire d'affaires, pour ainsi dire.)

Je vois une lueur de confusion dans ses yeux chocolat, mais elle reste silencieuse, attendant la suite.

Moi : Mas aconteceu algo, um acidente. Nós pensávamos que você estava morta. Eu... tive que seguir em frente. (Mais il s'est passé quelque chose, un accident. On pensait que tu étais morte. J'ai... dû continuer ma vie.)

Elle fronce les sourcils, cherchant probablement à comprendre où je veux en venir.

Moi : Agora você está aqui, viva. E eu não sei como explicar o que aconteceu. Eu não deveria estar te vendo agora. (Maintenant, tu es là, en vie. Et je ne sais pas comment expliquer ce qui s'est passé. Je ne devrais pas te voir maintenant.)

Thaïs reste silencieuse, absorbant lentement l'information. Je peux voir les rouages de sa mémoire tenter de s'emboîter, mais quelque chose bloque le processus.

Moi : Eu preciso saber, Thaïs, o que você se lembra? O que aconteceu depois do acidente? (J'ai besoin de savoir, Thaïs, ce que tu te rappelles ? Que s'est-il passé après l'accident ?)

Elle secoue la tête doucement, comme si elle luttait contre des pensées confuses.

Thaïs : Eu... Eu não me lembro de nada. Meu passado é como um buraco negro. Eu não sei o que aconteceu, quem eu era... (Je... je ne me souviens de rien. Mon passé est comme un trou noir. Je ne sais pas ce qui s'est passé, qui j'étais...)

Je la regarde, et une partie de moi veut la croire, veut la protéger de la vérité sombre qui a marqué notre passé. Mais une autre partie de moi, la part liée à mon monde criminel, sait que la vérité ne peut pas ressortir n'importe quand. Si elle a vraiment oublié il ne faut pas qu'elle s'en souvienne un jour.

Moi : Thaïs, tem alguém que quer te machucar e eu não sei como proteger você disso. (Thaïs, il y a quelqu'un qui veut te faire du mal et je ne sais pas comment te protéger de ça.)

Elle me regarde, cherchant des réponses dans mes yeux. C'est une étrange danse entre la vérité et le secret, entre la réalité et l'illusion. Je suis piégé entre deux mondes, et Thaïs est au cœur de cette tempête.

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