chapitre 11 : famille

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À peine 30 minutes que j'avais quitté la ville abandonnée. Le temps ne passait pas assez vite. J'étais épuisée.

Plus loin, je distinguais des lumières bleues et rouges. C'était une blague ? La police ? Vraiment ? Il y avait bel et bien un barrage de police. Mon cœur s'emballa et je cherchai frénétiquement un endroit pour me cacher. Je ne pouvais pas me permettre d'être arrêtée maintenant.

Je remarquai un chemin de terre à droite, à travers les arbres. Sans réfléchir, je me lançai dans cette direction, espérant échapper à leur vue. La moto bondit sur le chemin cahoteux tandis que je me penchai en avant pour gagner en vitesse.

Les sirènes de police se faisaient de plus en plus proches derrière moi. Je jetai un coup d'œil rapide par-dessus mon épaule et aperçus les feux clignotants qui s'approchaient à toute allure. Mon pouls s'accéléra, mais je refusai d'abandonner.

Je poussai la moto à sa limite, la faisant zigzaguer habilement entre les arbres et les obstacles sur le chemin. La police tentait de me suivre, mais j'étais déterminée à leur échapper. Les phares des voitures de patrouille étaient comme des projecteurs aveuglants dans la nuit.

Je me souvins d'une fois où nous avions dû servir pour un mariage non loin avec l'équipe du restaurant. Il y avait un chemin étroit près de la rivière où les voitures ne pourraient pas me suivre. Si je pouvais atteindre ce point, je pourrais gagner du temps sur eux.

Je me dirigeai avec détermination vers la rivière, laissant derrière moi les sirènes de police de plus en plus lointaines. Je reconnaissais chaque virage, chaque obstacle sur cette route sinueuse.

La moto rugissait sous moi alors que je dévalais la pente jusqu'à la rivière. La police était toujours à mes trousses, mais je les distançais peu à peu. L'adrénaline et la peur se mélangeaient dans mes veines, alimentant ma détermination à échapper à cette situation dangereuse.

Je jetai un regard au cour d'eau en contrebas avant de me lancer dans une autre descente vertigineuse. La moto bondit d'un rocher à l'autre tandis que je gardais un contrôle serré sur le guidon. La police luttait pour me suivre dans cet environnement hostile.

Au fur et à mesure que je m'enfonçais plus profondément dans la forêt qui longeait la rivière, les voitures de police devenaient de plus en plus éloignées. Je profitai de chaque virage, de chaque obstacle pour creuser l'écart.

Finalement, après une course effrénée, je parvins à les semer. Je m'arrêtai à un endroit sûr, cachée parmi les rochers. Mon cœur battait la chamade, mais j'étais soulagée d'avoir réussi à m'échapper.

Je pris quelques instants pour reprendre mon souffle et rassembler mes pensées. Je savais que je devais rester vigilante et trouver un moyen de continuer ma route en restant hors de vue. Je savais que la police ne me laisserait pas tranquille facilement, mais j'étais déterminée à rentrer.

Je décidai de laisser la moto là, je serais plus discrète comme ça, c'était la meilleure solution pour le moment. J'enlevai mon casque et le jetai plus loin, de même pour les clés, et je commençai à marcher, avec pour seule lumière la lampe torche de mon téléphone.

Et puis, sur la route, à une dizaine de mètres de moi, j'entendis des voitures, un convoi. Ce n'était pas la police, mais j'espérais que ce n'était pas Ashrab et ses hommes. Je commençai à courir, prise d'un élan de panique.

ÇA NE S'ARRÊTE JAMAIS BON SANG !!!! ARGHHHHHHH

Je n'en pouvais plus, laissez-moi tranquille, merde ! Je courais vite, je sautais haut. J'avais l'impression que mon cœur allait briser ma cage thoracique tellement il battait vite et fort. Et je ne savais vraiment pas d'où je tirais cette énergie, mais je le faisais, je n'avais pas le choix.

MEXICOWhere stories live. Discover now